"Nous sommes plus que jamais en position de force pour démontrer que si l’Iran n’agit pas, il sera temps de renouer avec la voie des sanctions", a poursuivi Condoleezza Rice, dans sa première intervention publique sur le sujet depuis que les Etats-Unis ont décidé de participer à des discussions en présence de représentants iraniens. "Nous sommes fatigués des Iraniens et de leurs efforts pour gagner du temps", a-t-elle insisté.
UNE "AVANCÉE", SELON M. AHMADINEJAD
Le porte-parole de la diplomatie européenne, Javier Solana, a déclaré à l’issue de la rencontre que Saïd Jalili, le négociateur iranien en chef, n’avait pas donné de "réponse claire" aux propositions formulées par les Six pour l’inciter à suspendre son programme d’enrichissement d’uranium. Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne avaient proposé en juin 2006 à l’Iran une vaste offre de coopération politique et économique, à condition que l’Iran abandonne ses activités d’enrichissement d’uranium.
M. Solana a présenté une nouvelle mouture de cette offre à Téhéran en juin, suggérant d’observer une phase de pré-négociations, qui pourrait commencer si les Iraniens acceptaient dans un premier temps de maintenir l’enrichissement à son niveau actuel, tandis que les Six renonceraient à durcir les sanctions existantes.
Mais du côté iranien, Saïd Jalili a exclu de discuter de la question des activités d’enrichissement d’uranium lors des prochaines négociations. "Nous discuterons seulement des points de convergence au sein de l’ensemble des mesures proposées", a-t-il indiqué. L’Iran, quatrième producteur mondial de pétrole, affirme que son programme nucléaire a pour unique visée la production d’électricité, mais l’Occident le soupçonne de vouloir se doter de l’arme atomique. Dimanche, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré à la radio nationale que les discussions du week-end constituaient une "avancée" et qu’une évaluation formelle du programme nucléaire du pays serait bientôt publiée.