Cette annonce va renforcer le scepticisme de la communauté internationale sur la volonté de coopération de l’Iran, cinq jours seulement après les pourparlers qui ont réuni à Genève l’Iran et le groupe des Six (Etats-Unis, France, Chine, Grande-Bretagne, Russie, Allemagne) pour des négociations sur le programme nucléaire iranien. Celles-ci n’ont pas permis d’avancée majeure, Téhéran refusant toujours de suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium.
La communauté internationale fait aussi pression sur l’Iran pour qu’il coopère avec l’AIEA dans son enquête concernant les efforts présumés de Téhéran pour fabriquer des armes nucléaires.
L’enquête, lancée il y a un an et qui aurait dû être bouclée fin 2007, s’est prolongée cette année en raison des réticences iraniennes à coopérer. Le vice-président iranien a affirmé jeudi que ces allégations étaient extérieures "au domaine de l’agence". Toute nouvelle question sur le sujet "sera traitée d’une autre manière", a-t-il souligné.
L’Iran affirme que les éléments avancés par les Etats-Unis et d’autres pays membres de l’AIEA pour justifier cette enquête ont été fabriqués.
"Nous sommes préoccupés par les informations selon lesquelles l’Iran refuse de coopérer avec l’AIEA sur les allégations d’armes nucléaires", a affirmé un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères. "Si l’Iran est sérieux dans ses intentions de retrouver la confiance internationale, il doit répondre à ces questions".