La République islamique a remis la semaine dernière à Genève des propositions au groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) qui, selon le quotidien américain New-York Times, appellent à de nombreuses séances de négociations et à l’arrêt des sanctions contre Téhéran sans faire de concessions sur le fond.
De leur côté, les Occidentaux ont offert à l’Iran un "gel contre gel", le groupe 5+1 s’abstenant de durcir les sanctions contre la République islamique et celle-ci acceptant de maintenir l’enrichissement d’uranium à son niveau actuel.
M. Aghazadeh n’a pas commenté jeudi cette offre et s’est contenté de déclarer que "l’autre partie a besoin de temps pour étudier nos propositions". Il a espéré que le processus en cours aboutirait à la rédaction "d’un seul document" sur lequel les deux parties se seraient entendues".
La visite intervenait au lendemain du dernier discours intransigeant du président iranien Mahmoud Ahmadinejad assurant que Téhéran "ne reculera pas d’un iota" sur son dossier nucléaire alors que les puissances occidentales ont décrété par le passé plusieurs séries de sanctions contre l’Iran, qu’elles soupçonnent de poursuivre un programme nucléaire militaire caché.
A Vienne, le vice-président iranien ne s’est pas non plus étendu sur l’affaire dite des "études" sur la militarisation du programme nucléaire iranien par le passé.
"Cette question ne relève pas des activités de l’AIEA. Nous la traitons par d’autres voies. Des mesures ont déjà été prises d’autres suivront si nécessaire et si cela est approprié", a-t-il ajouté sans fournir plus d’informations.
Depuis février le chef des inspections de l’AIEA, Olli Heinonen, accuse Téhéran de s’être doté de documentation notamment sur la confection d’ogives, la possible conversion du missile Shahab-3 en missile nucléaire ou encore des installations pour des essais nucléaires souterrains.
L’Iran clame son innocence depuis le début de l’affaire estimant que ces accusations sont "sans fondement". Les autorités ont juste concédé avoir reçu en 1987, sans l’avoir demandé, des documents décrivant le processus pour fabriquer de l’uranium à usage militaire avec une livraison de centrifugeuses P1.
Revenant sur le prix élevé du pétrole, M. Aghazadeh, ex-ministre du Pétrole, a souligné que la situation actuelle "n'(aidait) pas les pays en développement".