"Il faut poursuivre la politique qui consiste à laisser sur la table toutes les options", a affirmé lundi à Washington M. Barak au secrétaire à la Défense américain, selon ce communiqué du ministère israélien de la Défense.
"Le programme nucléaire iranien met en danger la stabilité de la région et du monde entier. Nous continuons à soutenir qu’il faut durcir les sanctions économiques et financières contre les Iraniens", a ajouté M. Barak, qui est arrivé lundi aux Etats-Unis, pour discuter notamment du programme nucléaire iranien.
Le 19 juillet à Genève, un diplomate américain s’était assis à la table des négociations avec les Iraniens, sans que ces derniers aient suspendu leurs activités nucléaires les plus sensibles.
Jusque-là, le président américain George W. Bush avait exigé l’interruption de ces activités comme condition à un dialogue avec Téhéran.
Les Etats-Unis ont également indiqué qu’ils envisageaient l’envoi de personnel diplomatique à Téhéran pour ouvrir une section d’intérêts.
Avant le départ de M. Barak à Washington, un haut responsable du ministère israélien de la Défense, Amos Gilad, avait réaffirmé qu’Israël ne pouvait "tolérer la menace nucléaire iranienne" et souligné qu’il fallait accorder la priorité à la voie diplomatique "mais qu’Israël doit être prêt à toutes les options".
Le ministre des Transports, Shaul Mofaz, également chargé des relations stratégiques avec les Etats-Unis, a lui aussi entamé une visite à Washington consacrée à l’Iran, a indiqué dimanche son porte-parole.
Début juin, M. Mofaz avait suscité des critiques lorsqu’il avait affirmé que "si l’Iran poursuit son programme d’armement nucléaire, nous l’attaquerons".
M. Mofaz brigue la succession du Premier ministre Ehud Olmert, mis en cause dans des affaires de corruption, à la tête du parti centriste Kadima et du gouvernement.
Le chef de l’état-major de l’armée israélienne, le général Gaby Ashkenazi, s’était pour sa part rendu la semaine dernière aux Etats-Unis où il avait également souligné que l’Etat hébreu devait "se préparer à toutes les options" pour arrêter le programme nucléaire iranien.
Le groupe dit 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) a donné jusqu’à samedi à l’Iran pour apporter une réponse claire à sa dernière offre de coopération à l’Iran en échange d’une suspension de ses activités nucléaires. Ces pays craignent que l’Iran, sous couvert de programme nucléaire civil, ne cherche à obtenir l’arme atomique.