Le Figaro, Luxembourg, 11 février (extrait dinterview) Sur l’Iran, vous semblez plus impatiente d’en découdre. Ne faites-vous déjà plus confiance aux diplomates européens ?
Le problème n’est pas là. Je veux que l’Iran accepte ses obligations internationales et arrête de développer son arsenal nucléaire sous couvert d’activités civiles ! Les Etats-Unis ont été les premiers à tirer la sonnette d’alarme. Une fois que des activités suspectes ont été détectées, tout le monde a compris que c’était un gros problème, y compris les Européens qui tentent aujourd’hui de convaincre les Iraniens de respecter leurs obligations internationales. Ce que ces derniers ne font pas. Il ne faut pas autoriser les Iraniens à introduire de nouvelles conditions, pas les laisser dire ce que les Etats-Unis devraient faire ou pas, et du coup éviter de répondre à la seule question qui leur est posée : êtes-vous prêts à vous conformer avec vos obligations ? Voyons s’ils sont capables de le faire et de manière vérifiable… Mais c’est un sujet grave et urgent. Car l’Iran, par son soutien aux groupes terroristes, menace directement les efforts de paix au Proche-Orient.