Iran Focus, Téhéran, 4 mars LIran a menacé aujourdhui de mettre fin à laccord nucléaire avec la troïka européenne, disant qu’il n’était pas lié aux engagements précédents, si elle continuait à appeler à la suspension permanente de l’enrichissement de l’uranium par le régime iranien.
Si les Européens ne respectent pas laccord nucléaire entre lIran et lUE et demandent un arrêt permanent de l’enrichissement de l’uranium, lIran ne remplira pas ses engagements, a déclaré le porte-parole du régime Abdollah Ramezanzadeh dans une interview avec lagence de presse officielle Mehr.
Ramezanzadeh a affirmé que la troïka n’avait pas officiellement demandé que l’Iran arrête définitivement son programme d’enrichissement, mais que si elle le faisait, lIran ne verrait plus de raison de remplir ses engagements précédents.
Il a précisé que lIran avait « volontairement » suspendu ses activités denrichissement, mais que si lAIEA ou les Européens essayaient den faire une obligation, alors lIran ne laccepterait pas.
Au début de la semaine, un expert estimait « quencouragé par des signes comme quoi les Américains pourraient rejoindre les négociations de lUE avec lIran sur le nucléaire, en offrant des avantages à Téhéran, lIran durcit sa position et tente sérieusement de dicter ses volontés au cours des négociations nucléaires avec la troïka européenne.
Ali Safavi, président de l’institut de Recherche politiques sur le Moyen-Orient, situé à Washington, a déclaré à Iran Focus que « les signes émanant de l’administration Bush sur son désir de rejoindre l’approche erronée de la carotte et du bâton de lEurope pour traiter le programme nucléaire secret de lIran, ont désormais convaincu la théocratie au pouvoir quelle peut sen sortir avec davantage de violations de ses obligations nucléaires sans peur de représailles. »
Ali Safavi a ajouté que le régime se servait des négociations comme dun mécanisme pour gagner du temps afin de poursuivre en secret ses activités sur larmement nucléaire selon l’ordre donné par le guide suprême Ali Khameneï qui avait exigé que le régime possède la bombe avant la fin de 2005.
« La politique de complaisance de lUE a échoué sur tous les plans, les droits de lhomme, le soutien au terrorisme de Téhéran à létranger, son ingérence en Irak ou sa course aux armements nucléaires », a souligné Ali Safavi.
Lexpert a enjoint lUE et les Etats-Unis à mettre le régime de Téhéran sur leur liste noire en le traduisant devant le conseil de sécurité de l’ONU, plutôt que de chercher à lui plaire en lui « offrant des concessions pour accepter ou non de violer les règlements internationaux auxquels ils sont légalement liés par le TNP. »
« Les mollahs sentent quils peuvent désormais dicter les termes de leur traité nucléaire à loccident. Pour stopper la menace de la prolifération atomique, ceux qui traitent avec ce régime devraient cesser de résister aux tentatives d’envoyer le dossier de l’Iran au Conseil de Sécurité de lONU après la session daujourdhui du conseil des gouverneurs de lAIEA, a-t-il conclu.