LONDRES, 18 février 2012 (AFP) – Les ambitions nucléaires de l’Iran pourraient déclencher « une nouvelle Guerre froide » plus dangereuse que celle des pays occidentaux avec l’Union soviétique dans le passé, a affirmé vendredi le ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague.
« Si (l’Iran) parvenait à acquérir un potentiel militaire nucléaire, je pense que d’autres nations du Moyen-Orient voudraient développer des armes nucléaires », a-t-il indiqué, dans une interview publiée par le quotidien Daily Telegraph.
« La menace d’une nouvelle Guerre froide au Moyen-Orient … serait un désastre pour le Monde », a-t-il estimé.
Mercredi, le négociateur en chef de l’Iran pour les questions nucléaires, Saïd Jalili, a proposé aux puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne + Allemagne) de reprendre « au plus vite » les discussions sur le programme nucléaire iranien, « dans le respect du droit de l’Iran à un usage pacifique de l’énergie nucléaire ».
Cette proposition a été saluée vendredi avec un optimisme prudent par la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton et son homologue américaine Hillary Clinton.
Interrogé sur les spéculations à propos d’une éventuelle frappe d’Israël contre les sites nucléaires iraniens, M. Hague a affirmé qu’une « attaque militaire » contre l’Iran comporterait « d’énormes risques ».
« Il est très clair que nous ne prônons pas une action militaire. Nous menons une double stratégie de sanctions et pressions d’une part et négociations d’autre part. Nous ne sommes pas favorables à l’idée d’une attaque contre l’Iran en ce moment par qui que ce soit », a-t-il ajouté.