HELSINKI (Finlande), AFP – Un chercheur assurant travailler pour l’Organisation de l’Energie Atomique d’Iran a signalé au groupe finlandais de cybersécurité F-Secure que le programme nucléaire iranien avait été victime d’une cyberattaque, a-t-on appris mercredi auprès d’un responsable de F-Secure.
« Il a dit que le service technique avait envoyé un (…) courrier électronique interne indiquant qu’il y avait eu une attaque et donnait quelques détails sur l’attaque, notamment la référence Metasploit », a indiqué à l’AFP le Directeur de la Recherche du groupe, Mikko Hyppönen.
Des extraits de ses échanges avec le chercheur présumé ont été publiés sur le site internet de F-Secure (http://www.f-secure.com/weblog/archives/00002403.html). Selon ces extraits des ordinateurs sur les sites d’enrichissement d’uranium de Natanz et de Fordo auraient été attaqués.
« Il y avait aussi un peu de musique jouée de façon aléatoire à plein volume sur plusieurs des postes de travail au milieu de la nuit. Je crois qu’il jouait Thunderstruck d’AC/ DC » a précisé l’interlocuteur de M. Hyppönen dans un message, publié sur le site internet de F-Secure.
Le chercheur présumé a autorisé la publication de ces informations à condition que son nom ne soit pas mentionné, a précisé à l’AFP M. Hyppönen, qui n’a pas réussi à joindre son interlocuteur depuis dimanche après-midi, jour où F-Secure a été contacté.
« La seule chose que nous pouvons confirmer est que ces courriers électroniques provenaient de l’intérieur de l’Organisation de l’Energie Atomique d’Iran. S’il disait la vérité, nous ne le savons pas. Ca a l’air un peu tiré par les cheveux. Par exemple, le truc avec Thunderstruck », a ajouté M. Hyppönen qui a été contacté par téléphone.
En juin, un porte-parole du Pentagone avait indiqué que les cyberattaques contre le programme nucléaire iranien était une priorité de l’administration Obama.
L’Iran, soupçonné par les Occidentaux et Israël de chercher à se doter de l’arme nucléaire, insiste depuis toujours sur le caractère pacifique de son programme nucléaire.