GENEVE, 09 nov 2012 (AFP) – Le rapporteur spécial de l’Onu sur les droits de l’homme en Iran Ahmed Shaheed mènera une deuxième enquête auprès de la diaspora iranienne en Allemagne, en Suède et en Norvège après le refus des autorités iraniennes de donner une réponse positive à ses demandes de se rendre en Iran, a annoncé vendredi le Haut commissariat de l’Onu pour les droits de l’homme.
Ahmed Shaheed se rendra dans ces trois pays du 11 au 22 novembre et y rencontrera les militants iraniens qui y résident pour enquêter sur « les accusations de torture, d’intimidation des militants, des juristes et des journalistes, et de discrimination à l’encontre des femmes, et des minorités ethniques et religieuses », a indiqué le Haut commissariet de l’Onu.
« J’ai reçu de nombreuses informations faisant toujours état d’inquiétantes allégations concernant la situation actuelle des droits de l’homme en Iran », a déclaré M. Shaheed. Le rapporteur de l’Onu compte « recueillir des informations supplémentaires auprès des Iraniens qui peuvent corroborer ces allégations ».
L’expert de l’Onu avait mené une enquête similaire en 2011 en France, en Allemagne et en Belgique. Il n’a toujours pas reçu de réponse positive aux demandes officielles qu’il a adressées aux autorités iraniennes pour pouvoir se rendre en Iran depuis qu’il accédé à ses fonctions en août 2011.
« J’espère toujours (pouvoir) coopérer avec le gouvernement (iranien), mais mon expérience a également montré qu’un des aspects les plus importants de cette mission (auprès de la diasporao iranienne)consiste à permettre à ceux qui s’estiment réduits au silence en raison de la peur ou du manque de ressources de s’exprimer », a souligné M. Shaheed.
A l’issue de sa précédente enquête, M. Shaheed avait demandé à l’Iran d’envisager un moratoire sur la peine de mort, et au minimum à ne pas appliquer la peine capitale dans le cas d’accusations qui ne relèvent pas des crimes les plus graves, tels qu’ils sont définis par le droit international.