WASHINGTON, 30 nov 2012 (AFP) – Le Sénat américain a approuvé à l’unanimité vendredi de nouvelles sanctions économiques pour paralyser un peu plus les secteurs de l’énergie et des transports maritimes en Iran, un an après que le Congrès a déjà institué de sévères restrictions contre Téhéran.
L’amendement, adopté par 94 voix pour et aucune contre, doit à présent passer devant la Chambre des représentants.
Il a été introduit par le sénateur démocrate Robert Menendez dans le but d’empêcher l’Iran de poursuivre ses recherches afin d’obtenir l’arme nucléaire, ce que Téhéran dément.
« Oui, nos sanctions ont un impact important, mais l’Iran continue ses travaux pour développer l’arme nucléaire », a déclaré M. Menendez.
Celui-ci a cité le rapport la semaine passée de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) selon lequel l’Iran continue à défier les Etats-Unis et les autres puissances occidentales en refusant de suspendre ses travaux sur des usines d’enrichissement d’uranium et l’accès à ses installations à des observateurs internationaux notamment.
« Avec ces mesures supplémentaires qui mettent un terme aux transactions avec tous les secteurs iraniens qui soutiennent la prolifération (nucléaire) – l’énergie, le transport maritime, la construction navale, et les ports – nous envoyons ce message à l’Iran: on ne va pas se tourner les pouces en vous regardant faire », a ajouté le sénateur du New Jersey.
Le républicain John McCain a également approuvé ce durcissement des sanctions avant le vote: « Il faut serrer la vis. Les centrifugeuses continuent à tourner à Téhéran ».
Selon lui ces nouvelles sanctions « peuvent, et j’insiste sur le mot +peuvent+, être un moyen d’éviter un incendie au Moyen-Orient ».
Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a appelé jeudi lors d’une réunion de deux jours à Vienne, à saisir d’urgence les chances de résoudre de façon diplomatique la question du programme nucléaire controversé de l’Iran.