
Téhéran ne signera jamais un accord sur le nucléaire qui permettrait l’accès des étrangers à des secrets scientifiques et militaires de l’Iran, a déclaré jeudi Hassan Rohani, le président du régime des mollahs. Le mercredi 20 mai, le guide suprême du régime iranien – qui a le dernier mot au sein du régime sur toutes les décisions politiques majeures – a publiquement exclu les inspections internationales des sites militaires ou des entretiens avec des scientifiques nucléaires, en qualifiant ces points de « demandes déraisonnables ».
« Nous ne permettrons pas que la vie privée de nos scientifiques nucléaires ou toute autre question importante soient violée », a-t-il dit.
Le jeudi, dans un discours prononcé dans la ville Tabriz (au nord-ouest de l’Iran), Hassan Rohani a déclaré : « Les récentes remarques du leader de la République islamique est une règle pour le gouvernement et nous ne signerons jamais un accord qui permettrait à quiconque d’avoir accès aux secrets scientifiques et militaires du pays ».
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré mercredi que le régime iranien réclamait un délai de 24 jours entre la notification d’un soupçon de violation par l’Iran des termes de l’accord et le moment où les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique seraient autorisés à visiter le site nucléaire en question.
Fabius a averti : « beaucoup de choses peuvent disparaître » en 24 jours. Il a ajouté que la question des modalités de la levée des sanctions internationales est une autre question toujours en suspens.
« Dans le cadre de l’accord préliminaire conclu avec Téhéran, l’AIEA peut demander l’accès à des sites militaires en Iran », avait affirmé le directeur général de l’AIEA dans une interview avec Associated Press datée de la semaine dernière.
« Dans de nombreux autres pays, de temps en temps, nous demandons l’accès à des sites militaires lorsque nous avons des raisons pour faire cela, alors pourquoi pas en Iran ? » avait dit Yukiya Amano, le directeur général de l’AIEA, dont les propos ont été cités par l’Associated Press.
« Si nous avons une raison de demander l’accès [aux sites militaires], nous allons le faire et en principe l’Iran doit accepter », a-t-il ajouté.