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Iran-Syrie : « Téhéran et Damas bénéficient le plus des opérations terroristes de Daech» (Maryam Radjavi)

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Iran-Syrie : « Téhéran et Damas bénéficient le plus des opérations terroristes de Daech» (Maryam Radjavi)

Lors de cette conférence Maryam Radjavi a rappelé que La tragédie du 13 novembre à Paris ne se limite pas à la France. Elle annonce dans le monde entier l’avènement d’une nouvelle ère. L’incident terroriste en Californie vient en attester.

Aujourd’hui, la France et d’autres pays occidentaux applique à la hâte des mesures de sécurité plus strictes et adoptent des lois anti-terroristes plus sévères. Je dois souligner cependant que tant que les fabricants de terrorisme agissent en Syrie et en Irak, ces mesures défensives, bien que nécessaires, ne seront pas suffisantes.

La première étape pour atteindre l’objectif dans cette bataille devrait être de renverser la dictature de Bachar al-Assad et de mettre fin à une situation qui ne cesse de reproduire du terrorisme.

En fait, il existe deux fronts opposés qui se font face au Moyen-Orient aujourd’hui. D’un côté, le régime iranien, la dictature d’Assad, les milices en Irak soutenues par l’Iran – qui occupent une grande partie de l’Irak et ont pris en otage la souveraineté du pays – le Hezbollah du Liban et les Houthis au Yémen. La Russie vient de rejoindre ce front.

En face, on trouve un large éventail de forces modérées syriennes, des sunnites et des tribus nationales d’Irak et de Syrie, la Turquie et des pays arabes.

Malgré toutes les différences concevables avec Assad et le régime iranien, Daech se trouve dans leur front, car il a infligé le plus grand nombre de victimes à l’opposition syrienne modérée. Le fait est que sous la direction de Téhéran, Bachar al-Assad et Nouri al-Maliki ont aidé à la formation et à l’expansion de Daech en libérant quelque 2.500 prisonniers qui comprenait un nombre important de membres et de commandants d’Al-Qaïda. Par conséquent, non seulement Assad bénéficie de l’existence de Daech, mais il a également joué un rôle important dans son développement. En outre, la simple existence de Daech a empêché la communauté internationale de donner un plein soutien à l’opposition syrienne. Dans de telles circonstances, l’existence de Daech a rendu les choses encore plus compliquées et causé l’émergence de mauvaises politiques. Son impact le moins dommageable a été de créer des circonstances où les gouvernements occidentaux ont trouvé une excuse à leur inaction.

Les attaques terroristes de Daech hors de Syrie ont aussi contribué précisément à détourner l’attention de la nécessité de renverser Assad. Voilà pourquoi Téhéran et Damas bénéficient le plus des opérations terroristes de Daech, parce qu’elles ont détourné l’attention du monde loin d’Assad et de ses crimes.

Actuellement, il n’y a pas de différend au niveau international sur la nécessité d’anéantir Daech, mais le point important c’est que l’on ne peut détruire Daech en ne détruisant pas ses racines et en se contentant d’en couper les branches. Les racines sont le régime d’Assad et les mollahs de Téhéran, ses principaux sponsors.

Par conséquent, je répète que le premier pas pour combattre Daech consiste à évincer Bachar al-Assad.

Aujourd’hui, le monde souffre d’une mauvaise politique érigée par les gouvernements occidentaux. Certains préconisent sans vergogne l’engagement et la coopération avec le régime iranien et Assad sous prétexte de realpolitik. Mais cela donnerait encore plus de possibilités au terrorisme.

Ils tentent de justifier cette politique erronée en affirmant que pour contrer Daech, il est nécessaire de déployer des troupes au sol. Or les seuls à avoir des forces sur le terrain actuellement dans cette zone sont le régime iranien et Assad.

Cette attente n’est également qu’un mirage parce que d’abord, ces régimes considèrent que la lutte contre Daech et sa destruction ne jouent pas à leur avantage. Ensuite, comme l’expérience de ces dernières années l’a prouvé, ni l’armée d’Assad, ni les gardiens de la révolution iraniens n’ont la capacité de changer le calcul en Syrie en termes de pouvoir ou de potentiel militaire.

Par ailleurs, un regard sur les événements de l’année écoulée montre que le camp de la tyrannie et du génocide en Syrie – Assad, le régime iranien et le Hezbollah – a subi de nombreux revers militaires et politiques face aux forces qui cherchent le renversement d’Assad et qu’il est désormais sur le déclin.

En même temps, l’impasse du régime des mollahs est un paramètre de poids. Le renversement d’Assad porterait un coup stratégique aux mollahs et menacerait l’existence de leur dictature. C’est pourquoi ils se voient dans l’obligation d’apporter encore plus de soutien à Assad et d’augmenter le nombre de ses hommes en Syrie.

Par ailleurs, la Syrie est devenue un bourbier pour le régime de Téhéran. Au moins 100 commandants des pasdarans y ont été tués ces derniers mois. Chaque jour, des corps sont renvoyés à Téhéran. Le commandant de la Force Qods a été blessé et son adjoint figure au nombre des tuées.

 

Ces pertes affaiblissent le régime en Iran et le rendent plus vulnérable que jamais. En un mot, le régime iranien est pris dans un bourbier, et c’est pourquoi il recherche l’aide du pouvoir russe.

Dans ces circonstances, une politique de fermeté vis-à-vis du régime des mollahs et de Bachar el-Assad peut se révéler plus efficace qu’à tout autre moment.

La stratégie du front de la tyrannie et du génocide, à savoir le régime des mollahs et de ses alliés, est fondée sur trois piliers :

Tout d’abord, la répression des forces démocratiques et modérées pour priver la Syrie d’une alternative acceptable. Cette politique comprend également le génocide des sunnites irakiens et la désintégration des tribus nationales, ainsi que l’élimination de la Résistance iranienne comme menace existentielle aux mollahs. Les attaques barbares à la roquette sur le camp Liberty s’inscrivent dans le cadre de cette politique.

Ensuite, maintenir Daech tout en profitant de ses opérations criminelles pour détourner l’attention de l’opinion mondiale et empêcher la formation d’un consensus international visant à aider le peuple syrien à renverser Assad.

Enfin, la propagande étendue au niveau international par les lobbies du régime iranien et les partisans de la politique de complaisance sert à justifier l’inaction face à la tragédie syrienne. Cela contribue à éviter d’aider le peuple syrien et par conséquent finir par accepter Assad, même pour un temps limité.

À l’opposé, la mesure la plus urgente pour une bonne stratégie, c’est d’évincer le dictateur syrien Assad. Bien qu’il soit très affaibli, son renversement éliminera le noyau du front régional du régime iranien.

La stratégie correcte pour la crise régionale actuelle serait de soutenir l’Armée syrienne libre et les sunnites anti-intégristes en Irak. Il faudrait également chasser définitivement de Syrie, d’Irak et de tous les autres pays de la région, la principale force déstabilisatrice qui est le régime des mollahs. S’il n’y avait pas l’ingérence de Téhéran, ni l’Irak, ni la Syrie ne connaitraient l’horreur de la situation actuelle.

De plus, une bonne stratégie a besoin d’une lutte culturelle à part entière contre le phénomène néfaste de l’intégrisme islamique.

En dépit des différences idéologiques entre les intégristes chiites et sunnites, la source de l’intégrisme reste en Iran sous le régime des mollahs.

Le fait même qu’un régime intégriste soit au pouvoir à Téhéran et que l’Occident soit complaisant à son égard, malgré sa conduite de voyou, envoie aux intégristes sunnites le message qu’ils ne peuvent obtenir la considération de l’Occident qu’en continuant à recourir à l’extrémisme et au terrorisme.

Le fait est que, et cela s’est manifesté à plusieurs reprises, les interférences du régime dans la région, y compris le génocide perpétré contre les sunnites par les milices affiliées à la Force terroriste Qods en Irak, contribuent résolument à la préparation d’un terrain de recrutement fertile pour Daech parmi les sunnites désillusionnés.

Lire l’intégralité de cette intervention ici

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