L’élection présidentielle en Iran, dont le scrutin aura lieu le 19 mai prochain, n’a pas l’air de susciter l’enthousiaste des Iraniens. Après une douche froide jeté par l’éliminations de la plupart des 1600 candidats par le Conseil des Gardiens contrôlé par le guide suprême religieux, seul six candidats sont en lice.
Les Iraniens ont le sentiment de se voir obligé de choisir entre des candidats du sérail. Les deux principaux candidats sont le président sortant, le mollah Hassan Rohani et le l’ancien juge religieux le mollah Ebrahim Raïssi. Les quatre autres font figure de décors ou d’assistants aux favoris. Le premier est certes réputé être un « pragmatique rusé », mais est surtout considéré comme le symbole d’un échec économique aux yeux de la population qui n’a pas vu venir l’amélioration de la qualité de vie, malgré l’accord passé sur le nucléaire et le levé de l’embargo de la communauté internationale.
De plus contrairement aux promesses données, la situation des droits de l’Homme n’a pas changé et plus de 3000 personnes ont été exécutées en quatre ans de mandat. L’autre un proche du Guide suprême est à la tête d’une puissante fondation économico-religieuse mais surtout célèbre pour avoir fait exécuter des milliers de personnes et d’avoir fait partie de la commission de la mort qui en 1988 a ordonné l’exécutions de plus de 30 000 prisonniers politiques dont la plupart étaient des militants des Moudjahidine du peuple (OMPI).
Le régime est donc extrêmement inquiet de l’ampleur de l’abstention d’autant plus sur les réseaux sociaux des appels aux boycott et une campagne rejetant les candidats se multiplie. On peut y lire souvent les slogans : « Ni le charlatan, ni le bourreau, notre vote est le renversement du régime ».
Cette campagne ne se limite pas sur les réseaux sociaux mais est également visible sur les mûr ou affiché dans la capitale ou en province. On constate notamment une forte intense activité des militants et sympathisant des Moudjahidine du peuple et en faveur du leader de l’opposition Maryam Radjavi qui est évidemment interdite de se présenter, du fait d’être dans l’opposition ou d’être une femme. Les médias du régime signale cette activité avec amertume : « récemment les activités des Monafeghine (Moudjahidine du peuple) pour influer sur l’élection se sont multipliés » (3 mai l’agence Fars).
Voici quelques liens sur des échantillons de ses activités :
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