L’agence Associated Press a publié le papier suivant sur la manifestation des partisans du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) à Paris:
PARIS – Plusieurs milliers de partisans d’un groupe d’opposition iranien en exil ont défilé vendredi à Paris pour demander la fin du régime des mollahs iraniens, 40 ans après la révolution islamique qui a renversé la monarchie iranienne.
Avant la manifestation, les Moudjahidine-e-Khalq, que l’on appelle couramment l’OMPI, ont été rejoints par de nombreux orateurs, allant d’anciens et actuels politiciens français à un ancien Premier ministre algérien et à une personnalité de l’opposition syrienne.
La foule brandissait les affiches de la chef du mouvement, Maryam Radjavi, et du fondateur Massoud Radjavi (…) Le groupe a son siège en dehors de Paris avec plusieurs milliers de membres en Albanie, transféré d’Iraq sous l’égide de l’ONU. Les partisans sont dispersés ailleurs en Occident au sein de la diaspora iranienne.
La sécurité était serrée pendant le rassemblement et la marche qui a traversé la rive gauche de Paris. Le rassemblement du groupe l’année dernière a été la cible d’un complot à la bombe, qui a été contrecarré par des arrestations. Un diplomate iranien basé en Autriche est détenu en Belgique, où la police a trouvé du matériel de bombe dans la voiture d’un couple d’origine iranienne.
« Tant que nous traitons avec le principal sponsor du terrorisme, il y a une inquiétude … Mais cela ne nous arrêtera jamais », a déclaré le porte-parole de l’OMPI, Shahin Gobadi. L’OMPI respecte la ligne dure sur l’Iran du président américain Donald Trump et soutient les sanctions américaines contre le régime iranien.
Un orateur, l’ancien sénateur français Jean-Pierre Michel, a déclaré dans une interview que « je ne suis pas un fanatique de M. Trump … mais je pense que les États-Unis ont raison en ce qui concerne l’Iran ». Il a réprimandé les Européens pour ce qu’il considérait comme leur approche complaisant vis-à-vis de Téhéran.
Michel, 80 ans, est un partisan de longue date de l’OMPI, qui a attiré autour d’elle de nombreux parlementaires et anciens responsables américains et européens qui ne sont pas d’accord avec le fait que les critiques qui assimilent l’organisation à une secte.
Il a félicité l’OMPI d’avoir une femme à sa tête qui dit vouloir la démocratie et la séparation de la religion et de l’Etat dans un futur Iran, et il espère un jour se rendre à Téhéran avec Radjavi, déclarant: « Cela me garde en vie ».