NewsResistanceSommet mondial Iran Libre 2021 : première journée

Sommet mondial Iran Libre 2021 : première journée

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Le Sommet mondial Iran Libre 2021 durant trois jours, organisé par le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), s’est déroulé du 10 au 12 juillet. Le Sommet était le plus grand événement international en ligne jamais organisé pour la libération de l’Iran, reliant 50 000 sites dans 102 pays sur six continents, et a eu une audience de plus d’un million de personnes.

La conférence, qui a lieu chaque année et devait se tenir virtuellement pour la deuxième fois cette année en raison de la pandémie de coronavirus, est dédiée à la cause du renversement du régime en Iran pour établir une société démocratique qui protège les droits de tous. Y ont participé d’anciens hauts responsables, des législateurs, des organisations non gouvernementales, de hauts responsables militaires, des militants pour la démocratie et des iraniens de la diaspora du monde entier.

Elle s’est tenue moins d’un mois après les élections présidentielles iraniennes qui ont vu la désignation d’Ebrahim Raïssi, tristement célèbre comme bourreau du massacre de 1988 de 30 000 prisonniers politiques, en raison des actions du guide suprême Ali Khamenei. L’élection a été largement boycottée dans tout le pays à la suite d’une campagne réussie du groupe de la Résistance iranienne, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), qui avait proclamé que le peuple devait « voter pour un changement de régime ».

Le premier orateur était la présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, qui a prédit qu’en raison de toutes les crises auxquelles l’Iran est actuellement confronté, le peuple est au bord d’un soulèvement comme ceux de 2017 et 2019, mais celui-ci pourrait bien voir le renversement du régime.

Elle a expliqué que le régime sait que le soulèvement approche, c’est pourquoi ils ont veillé à ce que Raïssi devienne le gagnant de la parodie d’élection du mois dernier. Ils ont besoin de lui pour reprendre ses répressions contre les dissidents comme il les a effectué lors du massacre de 1988 ou du soulèvement de 2019 et l’intensifier pour écraser la prochaine vague de protestations.

Maryam Radjavi a déclaré : « Les fausses notions de modération et de réformisme perdront de la couleur, et la seule option brillante qui restera sera une révolution et le renversement du régime. Pour atteindre cet objectif glorieux, l’atout et le plus grand soutien de la Résistance iranienne sont les masses furieuses qui ne se contentent de rien de moins que le renversement de ce régime. »

Elle a expliqué que les unités de résistance internes de l’OMPI ont intensifié leurs activités tout au long de 2020, ce qui contribue à briser l’atmosphère répressive du régime, mais que la communauté internationale doit mettre fin à son apaisement envers le régime, qui a aidé les mollahs à rester au pouvoir.

Radjavi a demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies de traduire en justice les mollahs, dont Khamenei, Raïssi et le chef du pouvoir judiciaire Gholam-Hossein Mohseni Ejeii, pour le massacre de 1988, d’empêcher Raïssi d’entrer dans la prochaine session de l’Assemblée générale des Nations Unies et de soumettre le régime à des sanctions internationales, et protéger ainsi non seulement le peuple iranien, mais aussi le reste du monde.

Cependant, elle a déclaré que le peuple iranien et la Résistance devaient être ceux qui renverseraient les mollahs, plutôt qu’une puissance étrangère.

Elle a déclaré : « Pour parvenir à la liberté, nous ne parions pas sur le hasard ni ne plaçons l’espoir dans un miracle qui brisera le sort de la répression. La campagne pour le renversement est quelque chose que nous construisons de nos propres mains et à travers d’immenses souffrances. Nous avons éclairé le chemin que la société opprimée est impatiente de suivre. Oui, l’armée des innombrables affamés et chômeurs n’a rien à perdre. Et cela conduira à la montée de la grande armée de la liberté.

Après Radjavi, l’ancien secrétaire d’État américain Michael Pompeo, qui a expliqué comment les États-Unis ont commencé à imposer des sanctions contre le régime en 2018, pour faire pression sur les mollahs et soulager la répression contre le peuple iranien qui lutte pour la liberté depuis bien avant la révolution de 1979.

Il a déclaré que quiconque croyait qu’il y avait des modérés dans le régime se trompait parce que les mollahs sont des dirigeants  lâches », « brutaux » qui tuent des Iraniens par milliers et installent les meurtriers dans des rôles de premier plan.

Peu importe si les mollahs sont apaisés par l’Occident ou sous sanctions, ils se comportent de la même manière, alors les États-Unis ont imposé des sanctions pour les violations de l’accord nucléaire et ont amené le régime à « son point le plus faible depuis des décennies », c’est pourquoi les mollahs avaient besoin d’installer Raïssi comme président. Pompeo a souligné que l’élection avait été largement boycottée et que « très peu de personnes avaient réellement voté pour Raïssi ».

Il a ensuite plaidé pour que les États-Unis mettent « les droits de l’homme et la lutte contre le terrorisme » au centre de leur politique iranienne et tiennent Raïssi responsable de ses crimes contre l’humanité, affirmant qu’interagir avec lui équivaudrait à « avoir affaire à un meurtrier de masse ». Il a également souligné que le peuple iranien doit être soutenu alors qu’il « se bat pour un Iran plus libre et plus démocratique ».

Le Premier ministre slovène Janez Janša a été le prochain à prendre la parole. Il a déclaré que la communauté internationale devrait soutenir le peuple iranien dans sa lutte pour « la démocratie, la liberté et les droits de l’homme”.

Janša a en outre souligné son soutien à une enquête indépendante de la Commission des Nations Unies sur le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988, affirmant qu’il était « d’une importance cruciale » de faire la lumière sur l’horrible génocide, d’autant plus que Raïssi est devenu président le mois dernier.

Le Sommet a ensuite porté son attention sur les discours de l’intérieur de l’Iran, de personnes exprimant leur soutien à la Résistance et au renversement des mollahs, même s’ils risquent leur vie à cause du traitement réservé par le régime aux partisans du CNRI et du MEK (ou OMPI).

L’ancien Premier ministre canadien Stephen Harper a ensuite pris la parole, qui a indiqué que l’accord nucléaire de 2015, également connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (JCPOA), avait contribué à étendre la portée du réseau terroriste iranien et le désir de certaines puissances occidentales de le renouveler n’a fait qu’enhardir le régime à abandonner tout prétexte de modération lors de l’élection.

Il a déclaré : « Raïssi est la personne même que le régime a longtemps chargée d’emprisonner ou de tuer quiconque qui est réellement modéré, en 1988, en tant que l’un des quatre membres du comité des poursuites, il a ordonné l’exécution de quelque 30 000 prisonniers politiques. Honte à tout gouvernement dans le monde qui s’assoirait et essaierait de négocier quoi que ce soit avec une administration dirigée par Ebrahim Raïssi. »

La prochaine personne à prendre la parole était l’ancien président de la Chambre des communes du Royaume-Uni, John Bercow, qui a exprimé sa solidarité avec le peuple iranien et sa lutte pour la démocratie, la liberté et les droits.

Il a déclaré : « Je soutiens le plan en 10 points de la présidente du CNRI pour l’avenir du pays… Je vous assure que vous l’emporterez. Vous allez réussir. Vous gagnerez et les fanatiques fascistes qui vous oppriment seront chassés du pouvoir. »

Il a en outre souligné que Raïssi devrait faire l’objet d’une enquête pour ses crimes contre l’humanité, affirmant que Raïssi a beaucoup à répondre et « est l’incarnation même du tyran assoiffé de sang ».

Ensuite, l’ancien ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a souligné que les sanctions contre l’Iran devraient se poursuivre car elles ne nuisent pas au peuple iranien, mais affaiblissent le régime et sa capacité à opprimer le peuple.

Il a déclaré : « Si nous tombons dans le piège de nous asseoir autour de la table et de négocier à nouveau, nous ne faisons que légitimer le régime, une reconnaissance de leur rôle qui est malheureusement aussi celui qui déstabilise tout le Moyen-Orient… Mes collègues en Europe devrait sérieusement envisager de ne pas s’asseoir à la même table que les responsables du régime iranien. Nous devons être très francs et très stricts dans le respect de notre constitution et de la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

L’ancienne présidente du Comité national démocrate américain Donna Brazile a alors déclaré à la Résistance iranienne qu’elle ne devrait jamais abandonner car elle était du bon côté de ce combat et avait le soutien du Congrès américain.

Le président de la commission des relations étrangères du Sénat américain, le sénateur démocrate Bob Menendez, a ensuite expliqué comment le peuple iranien souffre sous un régime qui ne s’intéresse qu’à l’auto-préservation, au chaos, à la répression et aux armes nucléaires.

Il a déclaré : « Le plaidoyer continu [de la Résistance] reste absolument vital. C’est une lueur d’espoir qu’un jour le peuple iranien, les États-Unis et le monde entier se réjouiront d’un gouvernement iranien en paix avec la communauté internationale et qui s’efforce d’assurer un avenir meilleur à son peuple. »

La sénatrice américaine Jeanne Shaheen a noté que le régime «manque de légitimité », c’est pourquoi il opprime son peuple et a souligné qu’il ne devrait pas appartenir au seul peuple iranien de plaider pour un Iran libre. Elle a en outre expliqué que les États-Unis doivent donner la priorité aux droits de l’homme dans leur politique iranienne.

Le sénateur américain Thom Tillis a déclaré : « Le nouveau président iranien est impliqué dans des interrogatoires, des meurtres, des actes de torture et des condamnations à mort pour des militants et opposants démocrates depuis des années. Les sanctions ne devraient pas être levées et les négociations avec les États qui parrainent le terrorisme devraient toujours être évitées. Mes collègues et moi au Congrès soutenons vos appels à une république libre et démocratique en Iran. »

Le sénateur américain John Cornyn a déclaré que les États-Unis étaient solidaires des Iraniens dans leur appel à la liberté et a exprimé son soutien à une « approche efficace et bipartite » de la menace nucléaire iranienne.

Hakeem Jeffries, président du caucus démocrate de la Chambre des représentants, a ensuite expliqué comment le régime « brutalise ses citoyens et exporte le terrorisme » dans le monde entier, il a donc applaudi la Résistance pour sa détermination à assurer « un Iran libre, laïc et non nucléaire ”.

À propos des récentes élections, Patrick J. Kennedy, ancien membre de la Chambre des représentants, a déclaré : « L’élection d’un meurtrier de masse comme Raïssi montre que Khamenei et ses mollahs ont renoncé à toute façade de modération. Il n’y a plus d’excuse pour nier la vérité. Nous ne pouvons pas nier ce que représente le régime des mollahs. »

Pandeli Majko, ancien Premier ministre albanais, a exprimé ses inquiétudes sur les « violations des droits de l’homme » en Iran, surtout maintenant que Raïssi sera président, et a déclaré qu’il se tenait avec le peuple iranien.

Ensuite, Lulzim Basha, président du Parti démocratique d’Albanie, a exprimé son soutien à la lutte du peuple iranien pour la liberté et aux efforts de Maryam Radjavi pour créer un pays libre, laïc et démocratique.

Il a déclaré : « Les actes récurrents d’agression et de violence provoqués par le gouvernement iranien contre son propre peuple, contre ses voisins et la communauté mondiale des nations ont blessé d’innombrables Iraniens et autres peuples de la région et du monde… Nous nous opposons fermement aux pratiques illégales et terroristes du régime iranien sur notre sol et son entreprise structurée d’exporter le fondamentalisme en Albanie.

La ministre française des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a également remercié Radjavi de se battre pour la liberté et la démocratie en Iran, affirmant que le peuple iranien « devrait pouvoir choisir son propre destin ».

L’ancien ministre britannique du Commerce, Liam Fox, a déclaré : « Nous devons faire face à un régime dangereux, draconien et déstabilisateur qui réprime son propre peuple et exporte le fanatisme et l’instabilité dans sa propre région et au-delà. »

Il a expliqué que le régime opprime le peuple iranien, exporte la violence, provoque des conflits et constitue une menace nucléaire pour Israël, le monde doit donc cesser de l’apaiser.

Giulio Terzi, ancien ministre italien des Affaires étrangères, a déclaré que l’Occident doit tenir compte de la nomination par le régime de Raïssi, le plus connu pour « des répressions odieuses et sanglantes contre toute opposition », et que si les politiciens continuent à rencontrer les dirigeants iraniens, ils devraient se souvenir les « souffrances extrêmes » du peuple iranien.

Il a en outre appelé à un nouveau front euro-atlantique pour faire face à la menace iranienne et à ce que l’Occident se tourne vers la force et la fermeté de la Résistance.

L’orateur suivant était le défenseur des droits de l’homme Martin Luther King III, qui est fils du leader des droits civiques, le Dr Martin Luther King Jr. King a déclaré qu’il était préoccupé par les droits de l’homme et la liberté en Iran, citant le célèbre dicton de son père « l’injustice n’importe où est une menace pour la justice partout ».

Il a déclaré : « Je soutiens de tout cœur la législation du Congrès américain visant à promouvoir la liberté et les droits de l’homme en Iran. La résolution 118 de la Chambre, qui exprime le désir du peuple iranien d’une république iranienne démocratique, laïque et non nucléaire, condamne également les violations des droits de l’homme et le terrorisme d’État par le gouvernement iranien.

Le membre du Congrès Joe Wilson, co-sponsor de la résolution 118 de la Chambre, a déclaré que les mollahs « comptent sur le terrorisme contre [le peuple iranien et] la communauté internationale».

Le membre démocrate du Congrès Brad Sherman, membre senior de la commission des affaires étrangères de la Chambre, a déclaré : « Le peuple iranien est contraint de vivre sous un régime autocratique et corrompu qui cible son propre peuple et est le principal État parrain du terrorisme au niveau international de la Syrie au Liban, Gaza, en Europe, en Amérique du Sud et dans le monde entier.

Il a souligné que le monde ne devrait pas oublier les crimes du régime et que le peuple iranien travaille à « ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de cette grande nation ».

Le membre du Congrès Tom McClintock, qui siège au comité judiciaire de la Chambre, a déclaré que le régime doit être tenu responsable avant qu’il n’inflige plus de violence au peuple, en particulier aux membres de la Résistance qui ont constamment dénoncé les crimes du régime, y compris ses programmes d’armes nucléaires.

Il a déclaré : « Bien que le régime iranien soit devenu plus oppressif et extrême, la résistance internationale à leur encontre est devenue plus forte et plus résolue. Plus l’histoire de l’Iran est racontée sur son fier héritage ancien de liberté et de civilisation, et sa malédiction actuelle de despotisme et de terreur, plus le monde s’est rallié à sa cause.

La membre du Congrès Judy Chu a déclaré que le sommet envoyait une « déclaration puissante » aux mollahs selon laquelle leur répression était inacceptable, surtout maintenant que Raïssi, « l’un des tueurs les plus brutaux d’Iran », est président.

L’ancienne secrétaire américaine de l’armée de l’air Deborah Lee James a déclaré que « la persévérance de la Résistance ne sera jamais réduite au silence ». Elle a ensuite remercié Maryam Radjavi et la Résistance d’avoir envoyé un message au régime par le biais du boycott des élections le mois dernier, selon lequel les gens en ont « marre des promesses non tenues, de l’incompétence économique, de la corruption systémique, du non-respect des droits de l’homme et du traitement misogyne des femmes en Iran ».

Fin du compte rendu du 1er jour du Sommet, nous développerons demain la 2ième journée.

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