Iran Focus, 10 décembre 2008 – Lundi, les étudiants de Chiraz (sud), en solidarité avec leurs camarades de tout le pays se sont rassemblés sur la place Eram devant luniversité pour marquer la Journée des Etudiants (du 6 décembre), par une manifestation. Le mouvement a commencé à 14h. Les protestataires ont lancé des slogans hostiles au pouvoir comme « Nous sommes des hommes et des femmes de combat, venez vous battre, et nous vous combattrons » et « Mort au dictateur ».
Les forces de sécurité ont encerclé la place. Le cortège sest dirigé vers lintérieur du campus en reprenant de plus belle : « Honte à ceux qui se targuent de justice », « Cest notre dernier mot, le mouvement étudiant est prêt à se soulever », « Non à un directeur gardien de la révolution », « Vive la liberté », « Même sous une pluie de balles et de malheurs, le mouvement continue », « Les corrompus économiques, démission, démission ».
Une fois le cortège dans lenceinte de luniversité, les étudiants ont pris la parole pour laisser libre cours à leur colère contre la répression, loppression et les arrestations.
Aujourdhui, à midi, les étudiants de luniversité Nouchirvani de Babol (nord de lIran), ont tenu une manifestation similaire. Ils étaient plus dun millier. Encerclés par les forces de sécurité, ils ont fustigé le régime et continué à protester. Dans leurs slogans et sur leurs pancartes, ils dénonçaient la répression qui règne à luniversité et réclamaient la libération des prisonniers politiques. Ils ont juré de poursuivre leurs protestations jusquà la satisfaction de leurs revendications.
Luniversité de Guilan a aussi été le théâtre dune manifestation.
A Téhéran, la manifestation qui sest déroulée hier soir à la cité universitaire dAmirabad a conduit à des heurts avec les forces de sécurité. Cest au cri de « ils font du peuple un mendiant, mais du dirigeant un dieu », que les étudiants ont affronté les agents de sécurité. Durant cette manifestation qui sest prolongée jusquà 1h00 du matin (heure locale), plusieurs étudiants ont été arrêtés. Nul ne sait ce quils sont devenus.
Les manifestations étudiantes prévues dans diverses villes se déroulent dans un climat de couvre-feu officieux dans les quartiers universitaires. Lintensité des protestations a contraint le guide suprême des mollahs, Khamenei, et dautres autorités du régime à annuler leur participation à des célébrations universitaires.
Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a salué lensemble des étudiants à travers le pays. A ses yeux, leurs manifestations et leurs slogans reflètent la colère et le mécontentement croissants du peuple iranien contre le fascisme religieux au pouvoir et la volonté de la nation de réaliser un changement démocratique.