AFP : Plus de vingt membres de l’Organisation des moudjahidine du peuple (OMPI), principal mouvement d’opposition armée iranienne en exil, ont été arrêtés lors des manifestations d’Achoura en Iran le 27 décembre, a déclaré mercredi un haut responsable iranien.
"Plus de 20 membres des hypocrites (terme utilisé pour désigner le OMPI) qui jouaient un rôle dans l’organisation des troubles ont été arrêtés", a déclaré un vice-ministre des Renseignements cité par l’agence Isna qui ne donne pas son identité.
"Ils ont fait des aveux et, dans la mesure où cette organisation est un mouvement armé et prône la révolte armée, la peine de ces gens sera celle des mohareb" (ndlr: "ennemis de Dieu", passibles de la peine de mort), a-t-il ajouté.
Les autorités avaient récemment fait état de l’arrestation de moudjahidine le 27 décembre mais sans en préciser leur nombre.
Le procureur général de Téhéran a requis le 18 janvier la peine de mort contre cinq d’entre eux, trois hommes et deux femmes.
Le vice-ministre des Renseignements a également fait état de l’arrestation de "13 ou 14 bahaïs (ndlr: minorité religieuse non reconnue par le régime islamique) (…) qui guidaient les troubles".
Il a ajouté que "plus de 30 membres" de groupes d’extrême gauche, notamment les Fedayin et la Nouvelle Gauche, ont également été arrêtés.
"Ces personnes agissaient en réseau sous le nom de groupes tels que +Mères de la paix+ et +Mères en deuil+ et ont participé aux troubles de la journée d’Achoura".
Une "jeune célibataire iranienne de 44 ans", membre de l’Association de la monarchie, "ayant plusieurs passeports européens", a aussi été arrêtée, selon lui.
Le responsable iranien a aussi indiqué pour la première fois qu’"environ 1.000 personnes avaient été arrêtées" lors de ces manifestations, sans préciser si ce chiffre concernait tout l’Iran, ni combien de manifestants étaient toujours détenus.
Peu après le 27 décembre, la police de Téhéran avait annoncé avoir arrêté 500 manifestants, précisant que 300 demeuraient détenus et que ce chiffre n’incluait pas les personnes arrêtées par les milices islamiques ou les agents du ministère des Renseignements.