Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a déclaré à la chaîne de télévision publique allemande ARD à Vienne que depuis l’échec des négociations nucléaires, l’Iran s’est considérablement rapproché de la production de bombes nucléaires.
Il a annoncé qu’aucun pays sans bombe atomique n’enrichissait l’uranium à 60 %, ajoutant que l’Iran avait produit de l’uranium enrichi dans des volumes supérieurs à ceux nécessaires à la production de bombes nucléaires.
Dans cette conversation publiée le 19 avril, il a noté que si un enrichissement de 90 % est nécessaire pour une bombe nucléaire, techniquement, 60 % équivaut presque à 90 %.
Le directeur général de l’AIEA a souligné que la communauté internationale doit tout faire pour empêcher l’Iran de se produire.
Rafael Grossi avait précédemment déclaré que le régime iranien augmentait ses capacités nucléaires et que, même si l’AIEA effectuait des inspections, ces inspections ne suffisaient pas.
Grossi a annoncé lundi 15 avril la suspension temporaire des inspections des installations iraniennes en raison des inquiétudes suscitées par les représailles d’Israël contre les installations nucléaires iraniennes et a déclaré que ces inspections reprendraient mardi.
Dans une interview accordée à PBS le 29 mars, Grossi a souligné que la tendance du régime iranien à s’enrichir au maximum est inquiétante, même si le programme nucléaire iranien est très complexe et présente divers aspects.
Rafael Grossi a souligné que les inspecteurs de l’agence devraient pouvoir exercer leurs fonctions d’inspection avec pleine autorité, mais qu’à l’heure actuelle, les inspections ne sont pas menées dans l’étendue et la profondeur requises par la nature du programme atomique.
Grossi a également déclaré qu’il avait averti les autorités iraniennes de recommencer le processus d’inspection à partir de zéro.
Il a exprimé son inquiétude et a averti que l’agence est le seul point de contact qui tente de rapprocher les parties et de rendre compte de ce qui s’y passe. Grossi a souligné que l’AIEA suit l’affaire avec diligence et espère que « les négociations et la diplomatie » seront impliquées.
Le 7 mars, les États-Unis ont averti le gouvernement iranien que la poursuite de leur « obstruction » concernant la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique ouvre la voie à de nouvelles actions de la part du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, y compris la possibilité d’émettre davantage de résolutions contre Téhéran.
Lors de la réunion trimestrielle du Conseil des gouverneurs à laquelle ont participé 35 membres, les États-Unis ont demandé au régime iranien de coopérer avec les inspecteurs de l’agence, qui exigent depuis longtemps des explications du gouvernement iranien sur l’origine des particules d’uranium présentes dans certains sites non déclarés.