Iran Focus : Le coût pour obtenir un crédit, transporter et importer des matières premières a considérablement augmenté en raison des sanctions internationales.
Selon Behnia, un officiel de l’industrie de la fabrication des pièces détachées en Iran dont les propos ont été rapportés par le quotidien iranien Abrar, « il est impossible d’acheter des matières premières des pays européens et il coûte davantage d’importer des matériaux nécessaires à l’industrie en provenance de pays tiers comme la Chine et la Turquie ».
Behnia qui est membre du comité directeur de l’Industrie des pièces détachées, a déclaré à ce quotidien qu’ «à l’heure actuelle, les achats nécessaires au maintien de la production, constituent un défi majeur» et que « dans ces circonstances, il n’est pas possible d’augmenter les prix des pièces de rechange, et cela peut conduire à diminuer la production de certaines pièces ».
Le manque de maintenance étrangère et de pièces détachées influe sur la production de pétrole, passée de 4,2 millions de barils par jour mi-2009 à 3,5 millions cet été.
Le quotidien français « Les Echos » faisait part en octobre dernier d’un rapport confidentiel adressé au guide suprême, selon lequel l’économie iranienne pourrait « s’effondrer d’ici à un an » en raison des sanctions occidentales si de sévères mesures ne sont pas prises.
Le rapport confidentiel adressé fin septembre au guide suprême du régime iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, soulignait les risques « substantiels d’un effondrement économique d’ici à moins d’un an » en raison des sanctions internationales prises pour obliger le pays à abandonner son programme nucléaire.
Ce rapport rédigé par des économistes de la Banque centrale et des ministères de l’Economie et du Pétrole, indiquait que les sanctions de l’ONU et celles ajoutées, en juillet dernier, par les Etats-Unis et l’Union européenne pèsent considérablement sur les secteurs du commerce, de la finance et du pétrole.
Chiffrant l’impact potentiel des sanctions à plusieurs dizaines de milliards de dollars en année pleine, le rapport confidentiel recommande à l’ayatollah Khamenei, numéro un du régime devant le président Mahmoud Ahmadinejad, de prendre des « mesures drastiques pour éviter une crise grave », qui, sans paralyser le pays serait marquée par des pénuries et faillites innombrables d’ici à douze, voire huit mois selon certains des auteurs.