WASHINGTON, 15 oct 2012 (AFP) – La diplomatie américaine a répété lundi que les difficultés économiques en Iran résultaient à la fois des sanctions occidentales contre Téhéran et son programme nucléaire controversé, mais aussi de la « mauvaise gestion » économique et politique par le régime iranien.
L’Union européenne a adopté lundi de nouvelles sanctions économiques et financières pour obliger l’Iran à céder sur ses activités nucléaires. Et Téhéran accuse durement le poids de ces sanctions, avec des exportations pétrolières en chute libre, un effondrement de sa monnaie, une inflation galopante, une production industrielle en baisse, un chômage en hausse et un mécontentement populaire.
Interrogée sur cette crise économique en Iran, la porte-parole du département d’Etat Victoria Nuland a jugé qu’elle était « l’illustration de la piètre gestion économique et politique du régime iranien et du fait que les Iraniens commençaient à ressentir les effets des mauvaises décisions de leur gouvernement ».
Les difficultés économiques en Iran « sont évidemment fonctions à la fois de leur mauvaise gestion en interne, mais aussi du fait que les sanctions les empêchent d’exporter ou dissuadent d’autres pays de faire du commerce avec eux », a poursuivi Mme Nuland.
Il y a dix jours, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton avait jugé que l’Iran n’avait à s’en prendre qu’à lui concernant la dégringolade de sa monnaie début octobre.
Parallèlement à des sanctions adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU, les Etats-Unis et l’UE ont mis en place progressivement depuis 2010 un embargo économique sévère contre l’Iran, qui refuse de cesser ses activités nucléaires sensibles. L’Occident et Israël accusent l’Iran, qui dément, de vouloir fabriquer l’arme atomique.
Dans cette crise, Washington privilégie une stratégie à « double voie », mêlant diplomatie et pression des sanctions.
« Ces sanctions ont pour objectif de continuer de faire pression sur le régime (iranien) pour qu’il fasse un autre choix. La balle est dans son camp, la porte est ouverte, la table est dressée, ils doivent juste faire de meilleurs choix s’ils se préoccupent vraiment de leur peuple », a insisté la porte-parole de la diplomatie américaine.