Depuis la révolution de 1979, le régime iranien utilise des groupes de mandataires pour faire avancer son programme au Moyen-Orient. Il choisit des groupes sectaires, radicaux, violents et non étatiques pour poursuivre ses campagnes militaires et c’est quelque chose qui devient de plus en plus courant dans toute la région.
Depuis l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003, et plus particulièrement en Syrie et en Irak, l’Iran utilise manifestement cette stratégie. En fait, ce ne sont pas seulement des campagnes militaires qui sont menées – ce sont les ambitions régionales de Téhéran.
L’Occident a concentré ses efforts sur les groupes sunnites radicaux (comme le groupe islamique Daech et Al-Qaïda), mais peu d’attention a été accordée aux groupes chiites radicaux qui sont nombreux. Un groupe chiite, cependant, qui n’est pas passé inaperçu est le Hezbollah libanais.
L’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003 a déclenché la montée en puissance d’acteurs non étatiques violents en raison du vide qui avait été créé. Elle a donné à Téhéran l’occasion d’exporter la révolution islamique et de répandre son idéologie.
Lorsque le gouvernement irakien a été renversé, la situation en Irak s’est détériorée, surtout en termes de division sectaire et ethnique et de dévastation. Différents groupes locaux essayant de se surpasser les uns les autres se sont tournés vers des influences extérieures et l’Iran était plus que disposé à intervenir. Il a fourni des armes, de la formation, un soutien financier et bien d’autres choses encore, et en même temps, elle a été en mesure d’inculquer son idéologie à la population locale.
Le régime en Iran a parrainé d’autres groupes mandataires dans la région, en particulier après le début de la guerre civile syrienne en 2011 et la prise de Mossoul quelques années plus tard. Il a impliqué ses mandataires et a passé toutes ces années à soutenir le dictateur syrien Bachar el Assad et à essayer d’éloigner daech de la capitale irakienne.
Le régime iranien contrôle la Brigade Zeynabiyoun (Pakistanaise) et la Division Fatemiyoun (Afghane) en Syrie et les Brigades Saraya al-Zahra (Brigades de Zahra) et Kata’ib Imam Ali (la Brigade de l’imam Ali) en Irak. Asa’ib Ahl al-Haq (la ligue des vertueux), Saraya Khorassani (la milice Saraya-Khorassani) et Harakat Hezbollah al-Nujaba (Le Mouvement des nobles du parti de Dieu) sont présents dans les deux pays.
La conjoncture ne changera pas tant que le régime actuel sera au pouvoir.
Le régime des mollahs subit d’énormes pressions de la part des États-Unis, mais la plus grande menace à sa survie est le peuple iranien. La population exige un changement de régime parce qu’elle sait qu’il n’y a pas d’autre solution.
Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), principale opposition au régime des mollahs, offre une alternative démocratique à ce régime. Il soutient un futur Iran fondé sur la démocratie, la liberté et le respect des droits de l’homme. Le régime théocratique sera remplacé par un système républicain et laïque, et les conflits dans la région commenceront à s’apaiser lorsque la question du régime des mollahs sera résolue.