Avec Reuters
TIRANA, 15 janvier – L’Albanie, qui abrite une cité où résident des milliers de membres d’un groupe dissident iranien exilé, a expulsé mercredi deux diplomates iraniens, un peu plus d’un an après avoir expulsé l’ambassadeur iranien.
Le ministre des Affaires étrangères par intérim, Gent Cakaj, a identifié les diplomates dans une déclaration sur les réseaux sociaux comme Mohammad Ali Arz Peimanemati et Seyed Ahmad Hosseini Alast. Ils ont été expulsés pour activité incompatible avec leur statut diplomatique, expression souvent utilisée en cas d’espionnage.
« Les deux représentants de la République islamique d’Iran ont été invités à quitter immédiatement le territoire de la République d’Albanie », a déclaré Cakaj.
En décembre 2018, l’Albanie a expulsé l’ambassadeur d’Iran et un autre diplomate pour « atteinte à sa sécurité nationale ».
Au cours des six dernières années, l’Albanie, membre de l’OTAN, un allié des États-Unis, a accueilli un camp pour les membres de l’Organisation des moudjahidines du peuple d’Iran, qui s’oppose aux dirigeants religieux iraniens.
Le groupe a déménagé en Albanie dans le cadre d’un accord conclu avec le soutien des États-Unis, après que ses membres ont été attaqués dans leur ancienne base en Irak.
La présence des dissidents a été une source de friction constante avec l’Iran. Les médias albanais ont largement rapporté ce mois-ci les commentaires du guide suprême iranien Ali Khamenei, faisant référence à l’Albanie comme « un petit pays européen pervers où les éléments américains conspirent avec les traîtres iraniens et planifient des attaques contre la République islamique ».
Quelque 3 000 membres de l’OMPI vivent maintenant dans une cité baptisée Achraf3 près de Durres, le principal port d’Albanie. L’Albanie a déclaré en octobre dernier qu’elle avait déjoué un certain nombre d’attaques prévues l’année dernière par des agents iraniens contre des dissidents iraniens exilés.