AFP, Téhéran, 13 février – L’Iran a catégoriquement exclu dimanche de reconnaître Israël et a demandé à l’Union européenne de le déclarer Etat « terroriste ».
« Nous ne reconnaissons pas Israël, tel est notre droit diplomatique et nous ne ferons aucune concession ni aucun compromis avec aucun pays à ce propos », a déclaré devant la presse le porte-parole des Affaires étrangères Hamid Reza Assefi.
M. Assefi a assuré que le conflit israélo-palestinien avait été évoqué avec les Européens lors de négociations la semaine passée à Genève sur le programme nucléaire de la République islamique.
Le soutien allégué de la République islamique à des groupes radicaux au Proche-Orient constituait l’une des têtes de chapitre d’un dialogue ouvert en décembre 2002 par l’Union européenne avec l’Iran. Ce dialogue, que devait servir la perspective d’un accord de commerce et de coopération, a ensuite été gelé à cause des inquiétudes européennes devant les activités nucléaires iraniennes.
« Nous attendons de l’Europe qu’elle déclare Israël comme un Etat terroriste à la face du monde », a dit M. Assefi.
« Des groupes comme le Hezbollah sont légaux, légitimés par le soutien populaire, et siègent au parlement », a dit M. Assefi à propos du mouvement chiite libanais proche des islamistes palestiniens et que l’Iran est accusé d’armer et de financer.
La République islamique a fait un dogme de la négation de l’existence d’Israël et du soutien aux Palestiniens.
M. Assefi ne s’est pas exprimé directement sur la cessation des opérations armées annoncée mardi à Charm el-Cheikh (Egypte) par le Premier ministre israélien Ariel Sharon et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Selon un officiel japonais, le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi, en visite mercredi à Tokyo, a estimé que la trêve ne durerait pas.