Iran Focus, Londres, 17 novembre La Brigade Badr qui a été accusée cette semaine davoir emprisonné et torturé ses opposants irakiens, qui compte à ses côtés sur le même front politique lAssemblée suprême de la révolution islamique en Irak (ASRI), sont financés et dirigés par le corps des gardiens de la révolution du pays voisin, lIran, selon un site en langue arabe, qui dit avoir découvert des documents prouvant des liens financiers entre Téhéran et cette dangereuse milice.
LIran verse à la Brigade Badr, récemment renommé lorganisation Badr, un salaire mensuel denviron trois millions de dollars, rapporte le site jordanien al Malaf.
Al-Malaf Net dit que larmée iranienne ainsi que son ministère des renseignements (VEVAK) sont impliqués dans des activités illégales en Irak par le biais de leur agent régional, la Brigade Badr.
Larticle identifie Hadi al-Ameri, le chef de la milice Badr et député du parlement irakien, comme lagent de liaison clé entre Téhéran et le ministre de lintérieur irakien. Il avance qual-Ameri entretenait des relations directes avec la force Qods, un corps délite des gardiens de la révolution, qui a pour tâche dexporter la révolution islamique dans les Etats arabes. Il est régulièrement reçu par le commandant de la force Qods, Qassem Soleimani, a-t-il ajouté.
Les postes majeurs au sein du ministère de lIntérieur sont tenus par danciens hauts commandants de la Brigade Badr et que sa force de police est largement considérée par les experts irakiens comme un simple instrument de cette milice. Al-Malaf Net avance que la milice est dirigée dans ses activités depuis Téhéran, ajoutant quun des étages du ministère de lIntérieur est sous le contrôle du VEVAK. On rapporte que des musulmans sunnites y ont été torturés et assassinés.
Larticle poursuit en décrivant des enlèvements et des assassinats effectués par des policiers en uniforme et des autorités du ministère de lIntérieur contre des individus opposés à linfluence de Téhéran en Irak, ajoutant que les fatwas, ou décrets religieux, pour lassassinat de personnalités irakiennes sont émis par le bureau du guide suprême iranien, layatollah Ali Khameneï.
Les documents montrent que Hadi al-Ameri reçoit un salaire mensuel de trois millions de dollars de Téhéran pour payer ses subordonnés de la milice Badr. Cette somme exclue les autres dépenses, comme les loyers, les traitements médicaux, les factures de téléphone et les primes, qui sont payés séparément.
Parmi les documents révélés dans le rapport, on trouve une commande dassassinat avec le nom de lancien président Ayad Allawi, sur la liste des cibles.