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Les USA ne libèreront pas les 5 Iraniens avant octobre

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Washington Post, 21 juin – Par Robin Wright – Les États-Unis refusent de libérer avant octobre les cinq Iraniens capturés lors d’un raid de l’armée américaine dans le nord de l’Irak, en dépit des prières du gouvernement irakien et de la pression de l’Iran, ont déclaré des hauts responsables américains. Ce délai est dû à des difficultés de communication et à une confusion de procédure au sein du gouvernement américain, autant qu’il relève d’une décision de principe, ont-ils ajouté.

Lors de sa visite cette semaine à Washington, le ministre des Affaires étrangères irakien, Hoshyar Zebari, a appelé la secrétaire d’État, Condoleezza Rice, et le secrétaire à la Défense, Robert M. Gates, à libérer les Iraniens arrêtés en janvier dernier à Irbil, ont affirmé de hauts responsables américains et arabes.

Zebari a fait savoir aux officiels américains que cette libération ferait progresser le nouveau dialogue entre les USA et l’Iran sur l’Irak, qui a rassemblé le mois dernier les diplomates des deux nations à Bagdad pour leur première réunion publique en presque trente ans. L’Iran est devenu un élément essentiel dans la stratégie des États-Unis pour stabiliser l’Irak, en raison de l’influence immense qu’exerce Téhéran sur l’Irak grâce au soutien important dont le pays bénéficie dans différents partis et à son intervention auprès de nombreux groupes militants en leur fournissant armes et entraînement. Zebari a également averti que Téhéran serait susceptible de refuser de participer à une seconde réunion si les Iraniens restaient en captivité, selon des sources.

L’objectif du raid des Américains contre le bureau de liaison iranien le 11 janvier était de capturer deux représentants officiels iraniens en visite en Irak, selon les responsables américains. Les deux individus ont échappé à l’arrestation, mais le commando américain a effectivement appréhendé cinq agents de rang moins important travaillant avec la force d’élite iranienne Qods, qui se trouve être la branche des Gardiens de la Révolution d’Iran chargée des opérations à l’étranger et de l’armement, l’entraînement et le financement des militants en Irak.

La capture des Iraniens s’est produite peu après la promesse déclarée du président Bush d’éliminer les réseaux de Téhéran en Irak. La question du sort des cinq hommes a été la préoccupation des plus hautes sphères de la Maison-Blanche, les hauts conseillers à la politique étrangère de Bush s’étant réunis au printemps pour en débattre. Ces derniers se sont mis d’accord pour retenir les Iraniens de la même manière qu’ils détiennent les combattants étrangers capturés en Irak, et pour que leur sort soit réexaminé tous les six mois.

Leur cas aurait dû donc être réexaminé six mois après leur arrestation, soit à la mi-juillet. Au lieu de cela, le commandement de la force multinationale a réétudié leur statut en avril, ce qui implique qu’ils n’auront pas droit à un nouvel examen avant octobre, ont déclaré les hauts responsables américains. Le général de division David H. Petraeus et l’ambassadeur américain, Ryan C. Crocker, ignoraient encore la semaine dernière que leur cas avait été examiné, ont-ils précisé.

Zebari n’a pas été prévenu du nouveau calendrier lors de ses pourparlers à Washington, ont affirmé les hauts responsables américains et arabes.

Le 13 juin, Manouchehr Mottaki, ministre des Affaires étrangères iranien, a averti les États-Unis qu’ils pourraient avoir à subir les conséquences de leur raid du mois de janvier. « Nous allons faire regretter à l’Amérique son acte répugnant et illégal contre le consulat iranien et ses hauts fonctionnaires », a déclaré Mottaki à la presse depuis Téhéran.

Le jour même, l’Iran a déposé une plainte auprès des Nations unies. « L’armée des États-Unis, en violation des règles les plus élémentaires relatives à la diplomatie et aux affaires consulaires et, au mépris évident des principes fondamentaux du droit international, a attaqué le consulat général d’Iran à Irbil et enlevé cinq officiers consulaires iraniens après avoir désarmé les gardes de l’enceinte, fracturé les portes pour pénétrer dans le bâtiment et agressé et blessé le personnel du consulat général », selon les termes de la lettre.

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