RFI, 9 novembre – L’armée américaine a libéré vendredi matin neuf Iraniens détenus en Irak, signe possible d’une évolution des rapports entre Washington et Téhéran. En tout une vingtaine d’Iraniens avaient été interpellés dans le pays ces derniers mois, accusés d’aider la rébellion irakienne. Onze d’entre eux sont encore détenus en Irak.
Ces neuf Iraniens ne représentent plus aucune menace pour la sécurité de l’Irak, a annoncé le commandement américain à Bagdad. Parmi les personnes libérées, certaines étaient détenues depuis plus de 10 mois, elles avaient été arrêtées notamment au Kurdistan.
En tout une vingtaine d’Iraniens ont été interpellés en Irak ses derniers mois. Les américains justifient toujours de la même manière leur détention : les prisonniers seraient des membres de la brigade al-Qods, l’unité d’élite des Gardiens de la révolution, chargées des opérations extérieures.
Washington accuse en fait le pouvoir iranien d’encadrer et d’armer les milices chiites irakiennes en leur fournissant par exemple des charges explosives capables de percer le blindage des véhicules militaires américains. Téhéran dément toute implication dans les violences qui secouent l’Irak, mais salue aujourd’hui la libération de ses ressortissants.
Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a salué la libération des neuf Iraniens. « Cela améliorera les relations entre lIrak, lIran et Washington. Ce développement positif devrait être suivi de nouvelles négociations être les trois pays sur lIrak.», a-t-il déclaré tout en appelant lIran et les Etats-Unis à de nouveaux pourparlers.
Le week-end dernier, l’ambassadeur américain à Bagdad Ryan Crocker avait déclaré qu’il rencontrerait prochainement dans la capitale irakienne son homologue iranien Hassan Kazemi Qomi. Les deux diplomates se sont entretenus de la sécurité en Irak le 28 mai et le 24 juillet. Une autre réunion avait eu lieu le 6 août au niveau des experts des deux pays.
Téhéran a posé ce vendredi comme condition à de nouveaux pourparlers avec les Etats-Unis sur l’Irak que Washington en fasse la demande officiellement et directement.