Selon M. Dabbagh, le chef du gouvernement irakien doit décoller samedi mais la tempête de sable qui balaie Bagdad pourrait le pousser à reporter sa visite, la première depuis août 2007.
"Le Premier ministre fera savoir pendant sa visite la vision irakienne suivante: l’Irak ne servira pas de base ou de point de départ pour des attaques contre des pays voisins", a souligné le porte-parole de Nouri al-Maliki.
Le Premier ministre doit discuter des questions économiques, notamment d’approvisionnements supplémentaires d’électricité, d’exportations de pétrole et d’importations d’eau.
M. Maliki, leader du parti chiite Dawa, s’était rendu en Iran pour la première fois en tant que chef du gouvernement en septembre 2006.
Durant la dictature de Saddam Hussein, Nouri al-Maliki a vécu en exil, notamment en Iran.
L’Iran, pays phare du chiisme, joue un rôle important en Irak, notamment auprès des partis ou milices chiites antiaméricaines.
Téhéran s’oppose farouchement à la présence militaire américaine en Irak et se voit régulièrement accusé par Washington d’armer et d’entraîner des milices chiites, appelées "groupes spéciaux" par l’armée américaine, oeuvrant en Irak.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, était venu en mars dernier en visite à Bagdad.
Interrogé sur la visite à Téhéran de Nouri al-Maliki, l’ambassadeur américain à Bagdad, Ryan Crocker, a déclaré qu’il estimait que le Premier ministre ferait savoir aux Iraniens qu’il veut parler "d’Etat à Etat" souverains.
La visite du chef du gouvernement intervient alors qu’Irakiens et Américains négocient depuis début mars un accord "de coopération et d’amitié sur le long terme" qui doit fixer le cadre des futures relations entre les deux pays, en particulier la délicate question de la présence militaire américaine.
Le futur accord, baptisé Status of Forces Agreement (SOFA), est destiné à donner des bases légales à la présence de troupes américaines sur le sol irakien au delà du 31 décembre, à l’expiration du délai régissant leur présence fixé dans une résolution de l’ONU. Il doit être signé d’ici le 31 juillet.