AFP : Les entreprises iraniennes sont soumises à des restrictions de plus en plus strictes aux Emirats arabes unis, conformément aux sanctions imposées par l’ONU à l’Iran pour son programme nucléaire controversé, selon le Conseil d’affaires iranien à Dubaï.
« Nous constatons en général une très stricte application des sanctions de l’ONU contre les Iraniens », a déclaré mardi à l’AFP Morteza Masoumzadeh, vice-président du Conseil d’affaires iranien à Dubaï.
Il a ajouté que l’application des sanctions était devenue plus stricte « depuis deux mois, (…) particulièrement dans les ports de Dubaï ».
Les conteneurs qui arrivent aux Emirats, notamment pour le compte de commerçants iraniens et qui sont normalement envoyés en Iran par de petits bateaux « doivent désormais être déchargés et (la marchandise) placée dans de nouveaux conteneurs, ce qui entraîne pour les commerçants un coût supplémentaire de 1.000 dollars par conteneur », a-t-il ajouté.
Dans sa résolution 1929 adoptée le 9 juin, le Conseil de sécurité a décidé une quatrième série de sanctions contre l’Iran en vertu duquel il interdit notamment la vente à ce pays de huit nouveaux types d’armements lourds et élargit la liste des particuliers, entités et banques frappés de sanctions individuelles.
L’Iran est un important partenaire commercial de Dubaï, l’un des sept membres de la fédération des Emirats, avec des échanges estimés à quelque dix milliards de dollars par an.
Selon M. Masoumzadeh, les Iraniens voulant s’établir aux Emirats se trouvent confrontés à beaucoup de restrictions.
« Cela va affecter l’ensemble des échanges commerciaux entre les Emirats et l’Iran », tombés selon lui en 2009 à quelque 7 milliards de dollars.
« L’Iran n’est plus le premier partenaire commercial des Emirats mais le troisième », a-t-il ajouté.
Lundi, le quotidien émirati Gulf News a rapporté que les Emirats avaient fermé les bureaux de plus de 40 compagnies locales et internationales accusées de violer les sanctions imposées par l’ONU à l’Iran.
Ces firmes se livraient au commerce de « produits à double usage et dangereux, interdit dans le cadre des résolutions de l’ONU et du traité de non-prolifération nucléaire », selon lui.