AFP: Washington et Bagdad discutent le maintien d’une force de 10.000 soldats en Irak après le retrait des troupes américaines fin 2011, a rapporté vendredi le quotidien américain Wall Street Journal.
Ces discussions sont politiquement sensibles pour les deux pays, les Etats-Unis souhaitant à mettre fin à leur engagement en Irak et l’Irak s’inquiétant de protestations et de tensions entre les communautés chiite et sunnite en cas de prolongement de la présence militaire américaine.
Citant des responsables américains sous couvert de l’anonymat, le quotidien américain indique que les commandants américaines prônent le maintien de 10.000 soldats après 2011 pour assurer la sécurité et empêcher l’Iran d’étendre son influence régionale.
Toutefois, un tel plan nécessite l’aval du président Barack Obama, opposé en 2003 à l’invasion américaine en Irak.
En visite en Irak, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, avait estimé le 8 avril que la balle était dans le camp de Bagdad concernant une éventuelle prolongation de la mission de l’armée américaine en Irak, tout en avertissant que le temps était compté.
« Mon message est que nous pouvons être présents dans les domaines où ils ont toujours besoin (de nous) », a déclaré M. Gates.
« Nous sommes ouverts à cette possibilité, mais ils vont devoir le demander et l’heure tourne à Washington », a-t-il toutefois ajouté.
L’armée américaine compte toujours en Irak un peu moins de 50.000 militaires, qui devront avoir quitté le pays à la fin de l’année en vertu d’un accord bilatéral.
Depuis la fin officielle de leur mission de combat en août, ils se concentrent principalement sur des tâches de conseil et de formation des forces irakiennes, qui avaient été démantelées après l’intervention dans le pays en 2003 d’une coalition menée par les Etats-Unis.