VIENNE, 11 février 2012 (AFP) – Des opposants syriens ont critiqué samedi à Vienne le rôle de l’Iran et de la Russie dans la répression en Syrie contre les opposants au régime de Bachar Al-Assad, accusant Moscou et Téhéran de fournir des armes et des hommes pour défendre le président syrien.
« La Russie livre des chars au régime et l’Iran envoie des soldats en Syrie », a affirmé la militante Suheir al-Atassi au cours d’une rencontre de Syriens exilés venus de 18 pays et qui se réunissent régulièrement dans la capitale autrichienne .
Les militants ont également dénoncé le veto chinois et russe lors du vote d’une résolution au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) le 4 février, qui visait à condamner la répression de la révolte populaire en Syrie. « S’il en va réellement d’intérêts économiques, ils devraient en fait soutenir la révolte, parce que l’avenir appartient définitivement à la nouvelle Syrie », ont-ils expliqué.
Les opposants au régime syrien étaient réunis pour parler de l’avenir de la Syrie: « Il est aussi question de savoir comment on va gérer le chaos qui pourrait éclater à la suite de la chute du régime et essayer de le contenir au mieux », a déclaré Amer Alkhatib, une des figures des exilés Syriens en Autriche.
Pour eux, la chute du régime de Bachar Al-Assad ne fait aucun doute: « La seule question est de savoir combien de morts nous devrons encore compter et combien de destructions » le régime d’Al-Assad pourra-t-il encore perpétrer, affirme Suheir al-Atassi. Pour Abdelrazak Eid, président du « Conseil national de Damas », « le fait qu’il ne se passe plus de jour sans que nous ayons à déplorer au moins 100 morts montre que le régime abat sa dernière carte ».
La répression du soulèvement populaire en Syrie a fait plus de 6.000 morts depuis début mars, selon un dernier bilan de l’ONU.