AFP : Douze membres d’un « groupe terroriste » accusés d’avoir perpétré des attaques meurtrières depuis plusieurs années ont été arrêtés dans le sud-est de l’Iran, ont annoncé lundi les autorités.
Selon un communiqué des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime iranien, repris par l’agence officielle Irna, les membres présumés de cette cellule ont été arrêtés dans la région de Sarbaz, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière irano-pakistanaise.
Le chef de la police de la province du Sistan-Balouchistan, le général Hossein Rahimi, cité par la télévision d’Etat, a expliqué que les 12 hommes avaient été arrêtés samedi soir lors d’une opération des forces de sécurité.
Ce groupe opérait depuis 2010 et avait perpétré plusieurs dizaines d’attentats, a-t-il ajouté. Ils ont notamment affirmé avoir tué par balles un enseignant et un milicien à Sarbaz il y a quelques jours ainsi que deux employés municipaux.
Ils ont également avoué être les auteurs d’une embuscade mortelle qui avait tué trois militaires près de la frontière fin décembre, et avoir placé des explosifs qui avaient tué ou blessé plusieurs policiers et civils dans la région toujours selon la même source.
La province, frontalière avec le Pakistan et où réside une importante communauté sunnite dans un pays à majorité chiite, est régulièrement le théâtre d’attaques menées par des groupes extrémistes sunnites contre l’armée ou les responsables politiques locaux, mais aussi par des trafiquants de drogue.
Les autorités iraniennes accusent généralement le groupe sunnite Jaish-ul Adl (Armée de la justice) d’être à l’origine de ces attaques et dénonce l’inaction du gouvernement pakistanais dans la lutte contre les groupes qui s’infiltrent en Iran depuis le Pakistan.
Ce groupe extrémiste avait enlevé en février cinq militaires iraniens avant d’en libérer quatre en avril, le sort du cinquième restant inconnu.
Dans un incident séparé, un haut responsable des gardes-frontières iraniens a annoncé l’arrestation dans le nord-ouest du pays de trois Afghans qui tentaient de s’infiltrer en Irak pour rejoindre le groupe Etat islamique (EI), qui s’est emparé dans ce pays de nombreux secteurs.
Les trois hommes « portaient des explosifs et avaient l’intention de rejoindre » l’EI, a expliqué le général Ghassem Rezaïe, cité par l’agence Fars.