Le président du sénat français, Gérard Larcher, se rend le 19 décembre à Téhéran « afin de s’entretenir avec des responsables de hauts rangs iraniens », a-t-on appris. Un mois auparavant et jour pour jour, le 19 novembre, la 3ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU adoptait une résolution condamnant pour la 62ème fois le régime iranien pour ses violations des droits humains.
A la tête d’une importante délégation parlementaire, le président du sénat français va devoir serrer la main de plusieurs dirigeants criminels et responsables directs de violations des droits fondamentaux et des ibertés des Iraniens tels qu’Ali Larijani, Ali Chamkhani, Ali Akbar Velayati, Ali-Akbar Hachemi-Rafsandjani et Hassan Rohani ; tous au service de la dictature religieuse et du Guide suprême, le vrai détenteur des leviers du pouvoir de la scène politique et de la diplomatie iraniennes. Mais ce dernier ne rencontrera pas le président du sénat français.
Au pouvoir depuis deux ans et demi, Hassan Rohani dit «président modéré », compte à son actif, et à lui tout seul, 2000 pendaisons dont 60 femmes et des dizaines de condamnés mineurs exécutés dès leurs 18 ans. L’Iran affiche le plus grand nombre d’exécutions dans le monde par rapport à sa population ; une pendaison toutes les 8 heures !
Monsieur Larcher, ce républicain convaincu et confirmé, n’est pas sans savoir qu’en se rendant à Téhéran, il s’entretiendra avec les dirigeants d’une dictature religieuse brutale dont les principes fondateurs énoncés dans sa Constitution et son projet politique global vont à l’encontre de toutes les valeurs républicaines et principes universels de la liberté, de la démocratie et des droits humains :
. les lois misogynes continuent à priver les femmes iraniennes de leurs droits les plus élémentaires ;
. les prisons en Iran débordent de détenus politiques et de prisonniers d’opinion ;
. les détenus sont sous la torture et privés de soins médicaux ;
. les jeunes, artistes, avocats, journalistes, syndicalistes sont réprimés ;