Une organisation syrienne de défense des droits de l’Homme a dénoncé la présence du ministre iranien des Affaires étrangères, Djavad Zarif, à la réunion du mardi dernier à Vienne du « Groupe de soutien international à la Syrie ».
Dans un communiqué publié le lundi 16 mai sur son site Internet, « Le Réseau syrien pour les droits de l’Homme » (RSDH) a dénoncé le rôle du régime iranien dans la propagation de la violence dans la région. Le RSDH a déclaré qu’il détient des preuves sur la participation des milices liées au régime iranien à de nombreux meurtres, notamment à Al-Qalamon, Al-Nabak, dans l’est de Homs et dans les banlieues sud et est d’Alep. Il a par ailleurs dénoncé l’implication de la Russie dans une douzaine d’incidents considérés comme des crimes de guerre.
Le RSDH a appelé la communauté internationale à exercer des pressions sur le régime iranien, pour que ce régime retire ses milices de la Syrie et cesse de fournier des armes au régime de Bachar al-Assad.
Plusieurs milliers de pasdaran du régime iranien sont actuellement déployés en Syrie. Ils sont dirigés par le général Ghassem Soleimani, le commandant de la Force terroriste Ghods. Le RSDH demande que Soleimani soit traduit devant la justice internationale pour les crimes qu’il a commis en Syrie et dans les autres pays de la région. Le président du régime iranien, Hassan Rohani, a récemment rendu un hommage appuyé à Soleimani lors de son déplacement dans la ville natale de ce dernier.
Djavad Zarif, pour sa part, a fait l’éloge de Mustafa Badreddine, un commandant du Hezbollah libanais tué la semaine dernière dans une explosion à Damas. Badreddine était un commandant chevronné de la branche militaire du Hezbollah et avait rejoint ce groupe en même temps que son beau-frère Imad Mugniyah.
Tué en 2008, Mugniyah était considéré comme le cerveau de l’attentat meurtrier commis en 1983 contre la caserne des Marines américains à Beyrouth dans lequel 241 personnes ont été tuées. Zarif et les autres officiels du régime des mollahs considèrent Imad Mugniyah et Mustafa Badreddine comme des héros, malgré leurs implications dans de nombreux attentats terroristes.
Le conflit syrien est maintenant dans sa sixième année. Cette guerre dévastatrice a déjà causé la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes et a provoqué le départ en exil de plusieurs millions de civils, ce qui constitue le plus important déplacement de population depuis la seconde guerre mondiale.