AFP, Paris, 24 mai – L’opposition iranienne en exil a dénoncé la « trahison » de l’UE qui consiste selon elle à négocier sur le nucléaire avec le régime iranien, coupable de violations des droits de l’Homme.
« Négocier avec le régime des mollahs constitue déjà une trahison », a affirmé Mohammad Mohaddessine, président de la commission des Affaires étrangères du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), coalition de l’opposition basée à Auvers-sur-Oise, dans la région parisienne, où elle présentait mardi un documentaire inédit sur les pendaisons en public.
Les Moudjahidine du peuple -organisation considérée comme terroriste par l’Union européenne- sont le bras armé de ce mouvement.
Les représentants des trois grands pays européens (France, Allemagne, Grande-Bretagne) et de l’Iran ont eu mardi à Bruxelles une réunion de travail sur le dossier du nucléaire iranien, avant la rencontre ministérielle, mercredi à Genève, qualifiée de « dernière chance » pour éviter la saisine du Conseil de sécurité.
L’opposition iranienne a présenté les images insoutenables de la pendaison en public de trois jeunes gens accusés d’adultère, en juin 2004 à Khorramabad, dans l’ouest de l’Iran. L’un d’entre eux, Ali Ilbanian, accuse les autorités judiciaires d’avoir « comploté pour nous exécuter », tout en remerciant Dieu et suppliant qu’on lui ôte le bandeau des yeux.
Tournée par un amateur, cette vidéo a été « sortie du pays par la Résistance », ont précisé les organisateurs, en présence notamment de Mgr Jacques Gaillot, évêque démis de son diocèse en 1995 par le pape Jean Paul II. L’AFP a décompté 26 exécutions en Iran cette année, 97 en 2004. Dans un récent rapport, Amnesty International a fait état d’au moins 159 exécutions, le chiffre le plus élevé au monde après la Chine.
Le CNRI a par ailleurs à nouveau rejeté les accusations portées contre l’Organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI) par Human Rights Watch (HRW) de pratiquer la torture dans ses camps en Irak .
Nucléaire: l’opposition iranienne en exil dénonce la « trahison » de l’Europe
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