Par Jubin Katiraie
Quelques jours à peine après la restauration partielle de l’accès à Internet, après un arrêt d’une semaine, les autorités iraniennes ont un nouveau plan pour limiter davantage l’accès à Internet, craignant la survenue de nouvelles manifestations populaires.
Le ministère des Communications des mollahs a demandé à tous les secteurs du pouvoir exécutif de créer une liste de «tous les sites Web et services en ligne étrangers» dont ils ont besoin et de la soumettre à l’administration du réseau d’information national (NIN) dans un tableur Excel.
Ces données seront utilisées pour créer une « liste blanche » de sites et de services en ligne approuvés accessibles via NIN, un intranet géré par l’État. Tous les autres sites seront inaccessibles.
Le site Web Ruydad 24 a écrit: «L’accès à l’internet mondial sera totalement coupé. L’accès du public à Internet sera limité aux sites Web que les autorités considèrent comme «blancs». Les autres sites Web seront interdits à la population. «
Même les serveurs proxy et les réseaux privés virtuels (VPN) ne pourront pas contourner la censure.
Ruydad 24 a écrit: «Tous les outils de contournement et les VPN seront également désactivés. Lorsque ce plan sera mis en œuvre, il ne sera plus possible d’accéder aux services de Telegram, Facebook et internationaux. ”
Cette intensification de la répression est la preuve que les autorités iraniennes n’ont pas réussi à contenir la gronde, la plus grande depuis 1979, et craignent toujours pour leur avenir.
Au cours des deux dernières semaines, les manifestations contre la hausse soudaine des prix de l’essence ont touché plus de 170 villes et ont rapidement enclenché sur des revendications pour un changement de régime. Les autorités ont réagi d’une main de fer, tuant au moins 450 personnes, en blessant 4 000 et arrêtant 10 000 personnes. Ils ont également coupé internet pour empêcher les nouvelles des manifestations et de la répression d’atteindre le reste du monde.
La censure d’Internet n’est pas une chose nouvelle en Iran, des sociaux populaires, tels que Twitter, Facebook et YouTube sont interdits depuis les soulèvements de 2009.
La différence est que cette censure utilisait une approche de «liste noire» pour interdire spécifiquement certains sites Web, ce qui permettait aux utilisateurs de contourner les interdictions avec des serveurs proxy ou des VPN.
Le gouvernement iranien a créé ce soi-disant «Internet national» depuis 2005, avec l’idée de construire des clones nationaux de sites Web étrangers et des services en ligne pour forcer les Iraniens à les utiliser. Cela donne au gouvernement une meilleure visibilité sur l’activité des utilisateurs et ouvre la voie à un système de surveillance en ligne massif.