AFP, Téhéran, 18 juillet Un éminent avocat des droits humains iranien, Abdolfattah Soltani, a déclaré mardi avoir reçu une peine de prison de cinq ans pour des accusations de divulgation dinformations confidentielles et dopposition au régime.
Soltani, collègue du prix Nobel Shirin Ebadi, a été arrêté il y a un an alors quil défendait deux personnes accusées davoir épié le programme nucléaire de la République islamique. La justice a affirmé quil avait partagé des détails confidentiels de laffaire avec des personnes extérieures.
« Jai été acquitté des accusations despionnage, mais jai pris quatre ans pour avoir divulgué des documents confidentiels et un an pour propagande contre le système », a expliqué Soltani à lAFP.
Lavocat a déclaré quil était encore autorisé à rester hors de prison sur caution et en attendant son jugement en appel du verdict, qui selon lui, a été délivré sans que lui ou ses avocats naient pu assister à laudience.
« Ni moi ni mes avocats avons été invités à laudience mentionnée dans le verdict. Nous navons pas pu défendre mon cas car nous navons jamais vu les principales preuves mentionnées dans lacte daccusation », a-t-il dit.
Il a également affirmé quen Iran, pour « la plupart des affaires politiques importantes », il existe « une volonté dissimulée que ces affaires subissent le même sort ».
Après son arrestation en juillet dernier, Soltani a passé plus de sept mois derrière les barreaux (dont 43 jours en isolement cellulaire) mais la justice lui a accordé une mise en liberté sous caution (dun milliards de rials soit 109 000 dollars) en mars.
Soltani, membres du Centre des défenseurs des droits humains dEbadi, a pris en charge une série daffaires très controversées.
Il a représenté le journaliste Akbar Ganji (un des plus importants dissidents du pays) ainsi que la famille de la photographe irano canadienne Zahra Kazemi, qui a été tuée en détention en 2003.