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Une nouvelle « police judiciaire » dans la capitale iranienne

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Iran Focus, Téhéran, 31 août – Des centaines d’agents de la nouvelle « police judiciaire » ont fait leur apparition dans les rues de Téhéran depuis le début de cette semaine, avant même que le Majlis (ou Parlement) d’Iran n’approuve cet organe judiciaire de sécurité contesté.

Ce nouvel organisme, baptisé officiellement « Services Judiciaires de Police» (SJP), a commencé mardi à contrôler les gens dans les rues de la capitale iranienne, arrêtant ceux que la justice suspecte d’ « activités illégales ».

Les SJP ont été créés par les services de justice en coopération avec les Forces de Sécurité de l’Etat, la police paramilitaire de l’Iran. Cependant, fin 2005, le Majlis a refusé de faire passer la loi lui donnant l’autorité de mener à bien son travail.

Parmi les hauts fonctionnaires de justice qui ont assisté à son inauguration au Centre judiciaire de l’Imam Khomeiny situé dans la capitale iranienne, on peut citer le haut procureur de Téhéran, Saïd Mortazavi, tristement célèbre après la découverte de son implication personnelle dans le meurtre de la photojournaliste canado iranienne Zahra Kazemi survenu en 2003 à la prison d’Evine à Téhéran.

« Ces personnes seront affectées aux unités des SJP dans les circonscriptions policières et auront pour mission d’exécuter les ordres délivrés par les hauts fonctionnaires de justice », a déclaré Mortazavi.

Le chef adjoint de la Justice ainsi que le sous-commandant des Forces de Sécurité de l’Etat étaient également présents à la cérémonie d’ouverture.

Les SJP comprendraient déjà près de 800 cadres composant son commandement. Par ailleurs, les hauts responsables de la sécurité affirment que cet organe va bientôt élargir son champ d’action afin de couvrir la nation toute entière.

Les SJP ont été créés à l’origine dans les premiers jours qui ont suivi la Révolution islamique de 1979, mais ont été démantelés 10 ans plus tard. Ses membres ont été envoyés dans les Forces de Sécurité de l’Etat et les services de justice, les hauts responsables citant comme raison de sa fermeture un empiètement de ses activités sur celles des autres agences de sécurité iraniennes.

Ces dernières années, la justice sous contrôle de l’ayatollah Mahmoud Chahroudi, avait insisté pour que le service refasse surface en tant que force à part entière et capable d’arrêter les personnes figurant sur sa liste de surveillance et de les placer directement dans les cellules de prison prévues à cet effet. Elle a ajouté que cette méthode permettrait des jugements et des sentences rapides pour les criminels.

Certains experts pensent qu’il ne s’agit que d’une question de temps avant que Chahroudi, chef de la Justice, ne soit remplacé.

Le déploiement de cette nouvelle force paramilitaire judiciaire va certainement venir aggraver l’atmosphère répressive existant déjà dans les rues de Téhéran et mener à la montée du mécontentement social.

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