AFP, Téhéran, 10 octobre – Le journaliste iranien Ali Farahbakhsh, arrêté l’an dernier et condamné à trois ans de prison pour espionnage, a bénéficié mardi d’une libération conditionnelle, a rapporté mercredi l’agence Isna.
« Une cour d’appel a donné son accord à une libération conditionnelle », a dit l’avocat de M. Farahbakhsh, Mahmoud Alizadeh Tabatabaïe, cité par l’agence.
Le journaliste, qui travaillait pour les quotidiens réformateurs Shargh et Yas-e No, avait été arrêté en novembre à son retour d’une conférence sur les droits civiques en Thaïlande.
La nouvelle de son arrestation avait été communiqué le 6 janvier par le vice-directeur de l’association des journalistes iraniens Mashallah Shamsolvaezine.
L’association française de défense des droits des journalistes Reporters sans frontières avait fait état de sa condamnation le 26 mars à une peine de trois ans de prison et une amende équivalent à 52.000 euros pour espionnage.
La peine avait ensuite été réduite en appel à 16 mois de prison, avant un nouvel appel ayant débouché sur sa libération conditionnelle, selon Isna. L’agence n’a pas précisé les conditions de cette libération.
Les autorités iraniennes ont lancé depuis l’an dernier une offensive contre des intellectuels et journalistes soupçonnés d’entretenir des liens avec des organisations étrangères visant selon elles à provoquer un changement de régime.
Plusieurs journaux réformateurs ou modérés ont été fermés depuis un an, temporairement comme Shargh, ou définitivement comme Yas-e No ou encore Ham Mihan.