Reuters, Téhéran, 27 novembre – L’Iran s’est doté d’un nouveau missile capable d’atteindre des cibles situées à 2.000 km, annonce le ministre iranien de la Défense, Mohammad Najjar.
La République islamique possédait déjà un autre missile de portée analogue, le Shabab-3 (NDLR: bien lire Shabab), qui peut atteindre le territoire d’Israël et passe pour l’arme iranienne à la portée la plus longue.
Najjar, dont les propos sont cités par l’agence Fars, n’a pas précisé en quoi le nouveau missile différait du Shabab-3.
« La construction du missile Achoura, d’une portée de 2.000 km, est au nombre des accomplissements du ministère de la Défense », a-t-il déclaré lors d’un rassemblement de la milice religieuse Basij, qui effectue des manoeuvres cette semaine.
Najjar a aussi annoncé qu’un nouveau sous-marin de construction iranienne serait livré mercredi à la marine.
Le ministre n’a donné de détails ni sur le nouveau missile, ni sur le submersible.
Bien que Téhéran annonce régulièrement des avancées importantes en matière d’armements, les experts occidentaux notent qu’il fournit peu de précisions de nature à les confirmer sur le plan technique.
Samedi, le contre-amiral Habibollah Sayari avait déclaré que la marine iranienne prendrait livraison du nouveau sous-marin cette semaine en prévision de manoeuvres militaires programmées pour février dans le détroit d’Ormouz, à l’entrée du Golfe.
Les experts estiment que l’arsenal iranien, dont une partie se compose de matériels modifiés d’origine chinoise, nord-coréenne ou autre, ne pourrait pas rivaliser avec la technologie militaire américaine. Mais l’Iran serait en mesure de provoquer le chaos dans le Golfe, l’une des voies qu’emprunte le trafic pétrolier international, ajoutent-ils.
L’Iran, menacé d’une troisième série de sanctions internationales en raison de son programme nucléaire, a affirmé qu’il frapperait des intérêts américains dans la région s’il était la cible d’une attaque.
Les Etats-Unis privilégient la voie diplomatique pour régler le différend sur le nucléaire iranien, mais sans exclure une opération militaire en cas d’échec des négociations.