Point de bascule, 19 Novembre 2008 – Une résolution présentée à lONU par le Canada pour dénoncer la situation des droits humains en Iran pourrait priver ce pays de chances détablir des liens équitables avec la République islamique, a déclaré une source du Ministère des Affaires étrangères de lIran à lagence de presse officielle IRNA dans une interview aujourdhui.
Le troisième comité de lAssemblée générale des Nations unies doit voter le 21 novembre sur la résolution présentée par le Canada. La résolution décrit les violations des droits humains en Iran et demande à lIran dy mettre fin.
Si elle est approuvée, la résolution sera soumise à un vote final par lAssemblée générale réunie en séance plénière.
« En rédigeant et présentant cette résolution anti-Iran, le Canada démontre une fois de plus son hostilité envers la nation iranienne », selon lagence de presse, citant une « source informée ».
La source a poursuivi : « Lapproche actuelle du gouvernement canadien aura pour conséquence de priver ce pays de la chance de profiter de relations égales et équitables avec la République islamique dIran ».
« Le geste hostile du Canada envers la République islamique dIran mérite une réponse appropriée », a ajouté la source.
La résolution appelle à ce que lIran mette fin à la torture et aux « châtiments dégradants », aux exécutions publiques, à lexécution de contrevenants mineurs, à la discrimination contre les femmes et les minorités. La résolution demande en outre l« émancipation » de la communauté bahaie et la libération des prisonniers politiques, selon le site Web du député canadien David Kilgour.
Le texte demande également à lIran de respecter la règle de droit et le droit à un procès équitable, et demande une mise à jour sur la situation des droits de lhomme dans ce pays au Secrétaire général de lONU, Ban Ki-moon.
Le Canada a présenté une résolution sur la situation des droits de lhomme en Iran à chaque année depuis la mort de la photo-journaliste montéalaise Zahra Kazemi à la prisoin Evin de Téhéran en juillet 2003.
Les avocats de la famille Kazemi ont dit quelle avait été battue à mort en prison. LIran a accusé Reza Ahmadi, un agent du renseignement, de son assassinat, mais il a été acquitté.
LIran na autorisé aucune équipe internationale de médecins légistes à examiner le corps de Kazemi, qui a été enterrée avant que sa famille ne puisse la voir.