CSDHI – Hossein Khezri, prisonnier politique de 28 ans, à la prison centrale d’Oroumieh (nord-ouest de l’Iran), a été condamné à mort pour Moharebeh ou « guerre contre Dieu » et sa condamnation a été confirmée par les autorités. Ce prisonnier politique se trouve dans des conditions difficiles et sa condamnation à mort peut être exécutée à tout moment.
L’un de ses parents a dit dans une interview que « la peine à mort a été prononcée pour Hossein après un isolement cellulaire de sept mois et il a ensuite été transféré à la prison d’Oroumieh en 2008. Il a été jugé dans un procès de 7 à 8 minutes en présence du représentant du procureur et du représentant des services de Renseignements au Tribunal de la révolution, qui a été sa première et dernière audience.
Son avocat était présent à ses côtés au tribunal mais ni lui ni son avocat n’ont pu défendre son affaire. Quelques jours avant le procès, son avocat avait été menacé par des inconnus qui exigeaient de savoir « de quel droit il défendait un contre révolutionnaire ».
Hossein a été arrêté en 2008 par des gardiens de la révolution au terminal de Kermanchah. Il a été transféré dans un centre de détention d’une base militaire dès le tout début sans avoir été informé de la raison de son arrestation et a été torturé brutalement au point de perdre connaissance à plusieurs reprises.
Il a été maintenu dans ce centre de détention 49 jours. Durant ce temps il a été emmené mains et pieds enchaînés en bas des escaliers pour aller dans un sous-sol, et était suspendu au plafond, enchaîné.
Ils lui bandaient la bouche et le nez avec un linge et il devait bouger sa jambe s’il voulait parler. Il a été torturé de cette façon de nombreuses fois. Il a aussi été électrocuté et battu avec des matraques et a perdu 30 % de sa vue, il a développé des saignements dans les reins à cause des attaques brutales et des coups de pied et coups de poing et a également souffert d’une infection du poumon à la suite de conditions d’incarcération inappropriées et il souffre toujours de cette maladie mais les autorités refusent de le soigner. (Activistes des Droits de l’Homme en Iran – 20 octobre 2010)