Un militant des droits de l’homme et membre de la résistance iranienne, Farideh Karimi, a critiqué la décision du président Hassan Rohani d’introduire 7000 agents de police morale dans les rues en Iran.
Selon l’International Business Times, Farideh Karimi, du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) aurait déclaré : « L’ajout de 7000 forces dédié à la répression des femmes et d’autres discriminations entre les sexes montre bien la réalité.
C’est-à-dire qu’Hassan Rohani ne diffère pas des autres mollahs et les espoirs pour une amélioration des droits des femmes en Iran, que certains avaient préconisé au début du mandat de Rohani en tant que présidents, sont un mirage. »
Rohani a pris ses distances avec l’augmentation d’effectif de la police morale qui sont officiellement sous la juridiction du Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, en disant qu’elle était hors du contrôle présidentiel.
Rohani a affirmé : « Notre premier devoir est de respecter la dignité et à la personnalité des gens. Dieu a donné la dignité à tous les êtres humains et cette dignité précède la religion. »
Cependant Karimi n’est pas d’accord avec le fait que le gouvernement était impuissant, et l’amélioration des droits des femmes en Iran comme un « mirage » :
Elle affirme que « selon les lois du régime, Rohani a le pouvoir d’arrêter les nouvelles mesures répressives contre les femmes. En refusant de le faire, il les approuve en pratique. »
Karimi a également attiré l’attention sur les anciennes déclarations de Rohani et les actions contre les droits des femmes qui ont montré clairement son opposition historique de sa part.
« Immédiatement après la révolution de 1979, quand il était superviseur en chef des bureaux et des institutions affiliées aux forces armées iraniennes, il a personnellement émis une directive interdisant toutes les femmes qui refusaient de porter le voile de travailler ou même d’entrer dans les bureaux de l’armée. »
« Il a effrontément déclaré qu’à ce moment-là il avait espéré ouvrir la voie en encourageant d’autres ministères iraniens à imposer des mesures similaires contre les femmes. Avec un tel bilan, qui peut vraiment croire que Rohani respecte de quelque manière que ce soit les droits des femmes iraniennes, y compris le droit de choisir librement leur tenue vestimentaire ? »
La position de l’Iran envers les femmes a fait l’objet de discussions dans le monde entier alors que le personnel féminin d’Air France sur les nouveaux vols jusqu’à Téhéran a eu la possibilité de changer de vols.
Les 7000 agents de la police morale cibleront les femmes vues comme mal voilées et les signaleront à la police. Le port de maquillage est une infraction passible d’emprisonnement. Les filles dès 12 ans sont concernées. Des propriétés, y compris des véhicules, peuvent être mis en fourrière pendant des semaines, et des arrestations ont été orchestrées sur les places populaires de Téhéran.
Selon le général de brigade, Seymour Hosseini, associé à la police morale, plus de 40 000 cas de « mauvais hijab » ont été signalés au cours des huit derniers mois de 2015. Le porte-parole de la police, Saeed Montazer al-Mahdi, a déclaré que pendant la fin de l’année persane, en mars 2014, plus de trois millions de femmes ont été averties, ont dû écrire des engagements ou ont été envoyés devant la justice.