Par Jubin Katiraie
Sous le régime théocratique en Iran, le taux de suicide chez les femmes a augmenté dans des proportions inquiétantes. Les statistiques publiées dans les médias du régime montrent que l’Iran a le taux de suicide chez les femmes et filles le plus élevé du Moyen-Orient.
Les lois et politiques misogynes des dirigeants persuadent de nombreuses femmes à mettre fin à leurs jours plutôt que de supporter davantage d’humiliation et de répression. Les autorités tente cependant d’empêché la diffusion d’informations précises sur ce fléau sociale.
Les Iraniennes se heurtent à divers obstacles pour l’embauche et les activités sociales. Elles sont victimes des lois misogynes pour le mariage et de la précarité croissante. Ces restrictions ont provoqué la dépression et le désespoir chez beaucoup d’Iraniennes. D’autre part, les femmes sont victimes d’une discrimination systématique, consacrée dans la constitution du régime islamiste.
L’égalité des chances n’a pas sa place dans les méthodes des dirigeants iraniens, qui cherchent plutôt à renforcer les lois qui marginalisent les femmes.
Les chercheurs estiment que les statistiques officielles sur les suicides en Iran ne sont pas fiables. «Dans mes recherches, j’ai également parlé à des infirmières qui ont déclaré avoir souvent enregistré un accident [au lieu d’un suicide] comme cause de décès, car si les faits étaient enregistrés, le taux de suicide serait très élevé», a déclaré Parvin Bakhtiarnejad, chercheuse sur la question des femmes en Iran. Selon des informations publiées par des médias publics ou des médias sociaux, 12 femmes se sont suicidées au cours des six dernières semaines seulement.
La pauvreté est l’une des principales causes de suicide des femmes en Iran
Actuellement, plus de 80% de la population iranienne vit sous le seuil de pauvreté, tandis que la classe moyenne a pratiquement disparu. Les statistiques montrent que depuis 2017, le taux de pauvreté absolue est passé de 12% à 50% et que le seuil de pauvreté a dépassé les 8 millions de tomans. Cette catastrophe a lieu alors que l’Iran repose sur une mer de pétrole et de gaz naturel. L’Iran possède notamment 8% des ressources naturelles mondiales contre 1% de la population mondiale. Cependant, 96% de la population iranienne n’a aucune part dans cette richesse nationale.
Au cours des dix dernières années, le nombre de suicides a augmenté en Iran. Selon des statistiques récentes publiées par le ministère iranien de la Santé, 30% des Iraniens souffrent de troubles psychologiques, ce qui représente 21 millions de personnes.
Mariage forcé
Le mariage forcé est un autre motif de suicide chez les jeunes femmes. Selon la constitution misogyne des mollahs, les jeunes femmes ne bénéficient d’aucune protection juridique. Les lois islamistes considèrent les filles de 13 ans comme admissibles au mariage. À cet égard, une autorisation du juge autorise le père à marier sa fille même avant cet âge. En outre, les hommes peuvent avoir jusqu’à quatre épouses formelles et peuvent également divorcer de leurs épouses sans les en informer.
Le 26 août, Ziba, 16 ans; le 5 juin, Suma Khedri, 19 ans, dans la ville de Baneh; le 1er juin, Sara Esmaeeli, 17 ans, dans la ville de Piranshahr; le 21 mai, Delina Rahmani, 18 ans; et le 19 août, une femme mariée, Mandana Hosseini, se sont suicidée et ont perdu la vie.