
Par Jubin Katiraie
Deux femmes prisonnières politiques de la prison de Qarchak ont été attaquées lundi par des criminelles qui ont utilisé de l’eau bouillante.
Forough Taghipour et Parastoo Mo’ini, actuellement détenus dans le quartier 6, auraient été brulées par deux femmes engagées par le directeur de la prison de Qarchak Mehdi Mohammadi. Sans l’intervention des autres détenues qui se sont précipitées à leur aide elles auraient été gravement brulées.
Les deux femmes engagées par le directeur ont été identifiées comme Zeinab Ghanbarnejad (alias Zeinab Saratani) et Narges Amir Ali.
Mo’ini et sa mère Zahra Safaei avaient déjà été menacées et harcelées à plusieurs reprises au cours des dernières semaines par les prisonnières de droits commun de la prison de Qarchak, qui avaient été embauchés par le directeur.
La raison en est que les autorités iraniennes font actuellement tout ce qu’elles peuvent pour nuire (voire tuer) les prisonniers et prisonnières politiques et les manifestants détenus dans l’espoir d’intimider la population et le décourager de participer à de futures manifestations contre le régime.
Le régime est affaibli et cherche éliminer ses opposants par tous les moyens:
• refus de traitement médical
• environnement insalubre, en particulier pendant la pandémie de coronavirus
• refus de congé pour les délinquants non violents pendant la pandémie
• envoyer des criminels dangereux pour les attaquer et les tuer
À la suite de l’exécution de Navid Afkari, les autorités pénitentiaires ont menacé de tuer toutes les personnes détenues dans le quartier 5 du Grand pénitencier de Téhéran – principalement des manifestants arrêtés lors du soulèvement de novembre 2019 – en raison de la campagne d’indignation internationale.
La commission des femmes du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a réitéré l’appel de la Résistance iranienne aux groupes internationaux de défense des droits de l’homme et préconise de prendre des mesures urgentes pour sauver les prisonniers politiques en Iran.
«La vie des prisonniers politiques, en particulier des femmes prisonnières politiques de la prison de Qarchak Zahra Safaei, Parastoo Mo’ini et Forough Taghipour, est en danger. Cela exige une intervention urgente pour obtenir leur libération immédiate.»
La Résistance iranienne a précédemment demandé qu’une délégation internationale se rende dans les prisons iraniennes pour rencontrer les prisonniers, en particulier les prisonniers politiques, afin d’empêcher un autre bain de sang.