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Des manifestants et manifestantes condamnés à de lourdes peines en Iran

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Le tribunal iranien de Behbahan, dans la province du Khouzistan, a condamné 36 manifestants, dont deux femmes, arrêtés lors des manifestations de novembre 2019, 0 un total de 109 ans de prison, 2590 coups de fouet et une amende de 33 millions de rials.

Les manifestants ont été informés de leurs condamnations le 22 octobre, quelques jours à peine avant l’anniversaire des manifestations de 2019, au cours desquelles Behbahan était un foyer de protestations massives.

Regardons les sentences contre les femmes:

Roghieh Taherzadeh a été condamnée à payer 33 millions de rials [110 $] et trois mois de prison pour le «crime» d’avoir insulté des agents du gouvernement.
Maryam Payab a été condamnée à un an de prison et 74 coups de fouet pour «perturbation de l’ordre public». Par ailleurs, un autre manifestant – cette fois de Khorramabad, dans la province du Lorestan – a été condamné à un an de prison.

Fatemeh Khoshrou, 32 ans, arrêtée le 16 novembre 2019, aux côtés de 69 autres citoyens de Khorramabad, a été informée de sa condamnation. Elle a été jugée par contumace le 5 octobre par la chambre 1 du tribunal révolutionnaire de Khorramabad pour:
émeutes de premier degré
perturbation à l’ordre public en participant à des rassemblements illégaux
collaboration avec des groupes hostiles et dissidents
préparation et envoi des images de rassemblements illégaux à des agents en Turquie
Khoshrou a été détenue au centre de détention de Khorramabad pendant 18 jours, où elle a été brutalisée et mise sous pression pour faire de faux aveux à la télévision, avant d’être transférée au quartier 209 de la prison d’Evine à Téhéran. Après 34 jours d’interrogatoire, elle a été transférée à la prison de Khorramabad. Elle a été temporairement libérée 10 jours plus tard, à la mi-janvier, sous caution de 100 millions de Tomans jusqu’à ce que son procès soit convoqué et sa condamnation finalisée.

Lors du soulèvement de novembre 2019, quelque 1500 manifestants pacifiques ont été assassinés par les forces spéciales, dont environ 400 femmes. Le guide suprême Ali Khamenei avait ordonné aux forces spéciales de «faire tout ce qu’il fallait pour arrêter [les manifestants]».

Bien sûr, ces chiffres sont une estimation prudente parce que le gouvernement est bien versé pour essayer de dissimuler ses crimes et que la Résistance iranienne n’a pu découvrir qu’un nombre limité de morts. C’est sans doute l’un des crimes les plus horribles du 21e siècle.

Maryam Radjavi, la présidente de l’opposition iranienne, a exhorté à plusieurs reprises les Nations Unies et l’Union européenne à prendre des mesures immédiates pour sauver davantage de manifestants en envoyant des missions d’enquête en Iran pour enquêter sur cette question, visiter les prisons et obtenir la libération des personnes arrêtées.
Elle a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à déclarer le gouvernement iranien, en particulier Khamenei, le président Hassan Rohani et le commandant du CGRI Hossein Salami, comme auteurs de crimes contre l’humanité.

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