Selon des responsables de l’Organisation iranienne des soins infirmiers, près de 9 000 infirmières iraniennes migrent ou prennent leur retraite chaque année.
Lors d’une réunion du Conseil suprême des soins infirmiers le 3 mars, Mohammad Taghi Jahanpour, chef de l’Organisation des soins infirmiers, a lancé un avertissement sur la situation des soins infirmiers en Iran, citant la migration de plus de 2 700 infirmiers et le départ à la retraite de 6 000 infirmiers par an.
Comme l’a rapporté l’agence de presse Tasnim, affiliée aux Gardiens de la Révolution, Jahanpour a qualifié ce phénomène de « grave alarme pour le système de santé ».
Ghasem Abutalebi, vice-président du Conseil suprême des soins infirmiers, a également déclaré lors de la réunion que 6.000 infirmières prennent leur retraite dans le pays chaque année, soulignant la nécessité urgente de recruter au moins cent mille infirmiers.
L’ancien chef de l’Organisation des soins infirmiers, Mohammad Mirzabeygi, avait annoncé le 22 décembre 2023 que « plus de dix mille infirmiers parmi les plus qualifiés » d’Iran avaient émigré.
Mirzabeygi a attribué la migration des infirmières au « comportement des fonctionnaires » et a appelé à la mise en œuvre de paiements spéciaux, à l’embauche du personnel prévu, à l’extension des plans liés au coronavirus et à l’application légale et appropriée des lois sur les tarifs des soins infirmiers dans le cadre du « Septième Plan de développement. »
Abutalebi a identifié les « problèmes de moyens de subsistance » et le « manque d’emploi » comme facteurs contribuant à la migration de certaines infirmières. Il a mentionné que l’incapacité de fournir des services satisfaisants aux infirmières entraîne « un déclin de la qualité des soins infirmiers et une augmentation de la mortalité des patients ».
Ces dernières années, les infirmières ont organisé des manifestations pour exiger que leurs revendications soient prises en compte.
De nombreux responsables du régime et acteurs du secteur de la santé ont mis en garde contre la vague généralisée de migration des infirmières, exprimant leur mécontentement face au remplacement insuffisant et inadapté du personnel infirmier.
Le chef de l’Organisation iranienne des soins infirmiers avait précédemment averti que « cinq à six infirmières quittent le pays quotidiennement et qu’entre 100 à 150 infirmières migrent chaque mois ».
Mohammad Sharifi-Moghaddam, secrétaire général de la Maison des infirmières, a également déclaré le 12 novembre 2023 que « plus de trois mille infirmières » quittent le pays chaque année, soulignant la gravité de la pénurie d’infirmières, qui entraîne la mort de patients.