Le Figaro : 12 novembre – On leur donnait un an de vie, voire deux, en Iran. Elles font une entrée remarquée à Paris Photo sur fond de polémique avec les autorités de Téhéran, sur la défensive à l’approche de l’élection présidentielle de juin 2005.
Le Musée d’art contemporain de Téhéran a soigneusement vérifié qu’aucune photo ne heurte les valeurs islamiques. Mais la femme en tchador avec sa casserole à la place du visage de Shadi Ghadirian (1 400 , l’édition de 10, papier contrecollé sur aluminium), image symbole de la femme iranienne (notre photo), trônait mercredi au vernissage sur le stand de la galerie Silk Road.
Mais à l’écart derrière une cloison
Preuve de la ténacité d’Anahita Ghabaian-Ettehadieh, sa directrice et de Minou Saberi, son associée, dans un pays où la photo reste un art mineur (pas d’investissement de l’Etat, aucune collection privée ou publique connue à ce jour, pas de lieux d’exposition, problèmes de conservation des photos, pénurie de papier…) alors que vient de se tenir à Téhéran la première foire d’art contemporain réunissant 75 galeries locales.