AFP, 9 novembre 2008 – Le Parlement iranien a restreint dimanche les possibilités de candidature à l’élection présidentielle, afin d’empêcher les candidatures fantaisistes, comme cela avait été le cas lors des derniers scrutins.
La modification de la loi électorale n’empêche cependant aucun des principaux candidats potentiels de participer à l’élection du 12 juin 2009. Mais comme par le passé, les femmes ne pourront pas se présenter au scrutin.
Le nouveau texte précise que les candidats doivent avoir entre 40 et 75 ans et détenir l’équivalent d’une maîtrise universitaire. L’ancien ne fixait aucune limite d’âge ou de cécessité d’un diplôme.
Les candidats doivent aussi avoir une expérience nationale à la tête d’un organe officiel (présidence, vice-présidence, ministère, justice, armée, radio et télévision, mairie, gouvernorat, etc.).
Les professeurs d’université, avocats, responsables de parti politique officiel, directeurs et rédacteurs en chef de journal ainsi que les directeurs de sociétés peuvent également s’inscrire.
Tout candidat doit être Iranien, fidèle à la République islamique et de confession chiite, selon la loi.
En 2005, sept personnalités avaient été finalement approuvées sur un total d’environ 1.000 candidats.
Le nouveau texte vise à éviter les candidatures fantaisistes, comme en 2005 par exemple quand un jeune chômeur s’était inscrit pour "trouver un emploi" et un paysan illettré s’était porté candidat pour "sauver le pays".
Le nouveau texte reste silencieux sur la candidature des femmes. Jusque-là, le Conseil des gardiens de la constitution, chargé d’approuver les candidats, s’est toujours tenu à une lecture controversée de la constitution, rejetant toute candidature féminine.
En 2005, aucune des 89 femmes enregistrées n’a pu participer au scrutin.
La loi utilise le terme de "rejal", qui signifie en arabe ‘les hommes’ alors qu’en persan il signifie plutôt ‘personnalités politiques’. Les adversaires du conseil affirment que la loi doit être interprétée dans un sens libéral pour permettre aux femmes d’être candidates.
Le nouveau texte doit encore être entériné par le Conseil des gardiens pour être appliquée.