CSDHI, 14 décembre 2008 – Dix-huit femmes sont mortes dans des conditions inhumaines dans la prison de Kahrizak, de la ville de Karadj, dans la banlieue ouest de Téhéran.
Ces informations reçues par la Résistance iranienne à lintérieur de lIran indiquent quen labsence de section réservée aux femmes dans la maison darrêt de Kahrizak, 18 détenues ont été enfermées dans un bungalow métallique durant les terribles chaleurs du mois daoût. Abandonnées à leur sort, sans le moindre secours, elles sont mortes déshydratées et étouffées. Cest quand la puanteur des cadavres en décomposition sest répandue, que les autres prisonniers ont compris la tragédie. Cependant, non seulement les bourreaux des mollahs nont pas enlevé les corps, mais pour renforcer le climat de peur, ils ont laissé les cadavres dans le bungalow. Les autorités carcérales de Kahrizak ont essayé de couvrir laffaire en déformant lhistoire dans la presse, nhésitant pas à publier des mensonges, parlant darrêts cardiaques et de suicides.
Selon un témoin, au mois doctobre de lan dernier, dix prisonniers sont morts sous la torture dans cette prison. Durant cette même période, 80 enfants de détenues ont été gardés dans des conditions inhumaines dans un entrepôt.
Tous ces crimes se sont déroulés sous légide du commandant des forces de sécurité du régime, Radan. Il visite régulièrement cette maison darrêt où il distribue encouragements et félicitations aux bourreaux pour la violence de la répression et des pressions quils exercent sur les prisonniers.
Les prisonniers de Kahrizak sont en majorité des victimes de rafles dans les rues et des patrouilles répressives. Ces arrestations ne sont soumises à aucune règle et nont fait lobjet daucun mandat. Bien que cela fasse des mois quelles se trouvent incarcérées, aucune des personnes arrêtées na été présentée à un juge, et lors de leur détention et interrogatoire, aucune règle ou norme élémentaire de droit na été respectée.