
La compagnie hongkongaise Cathay Pacific a suspendu ses vols au-dessus de l’Iran et de la mer Caspienne après un bulletin de sécurité publiée par l’Agence européenne de sécurité aérienne (EASA) au sujet des tirs de missiles russes vers la Syrie.
Air France a de son côté indiqué avoir pris en compte le bulletin d’information de l’EASA du 9 octobre concernant le survol de la mer Caspienne, l’Irak et l’Iran.
« Depuis le 10 octobre, sur les recommandations de sa direction de la surêté, Air France a provisoirement mis en place des dispositions particulières concernant le survol de l’Iran et de la mer Caspienne », a indiqué la compagnie, sans plus de précisions. Actuellement, Air France ne survole pas les pays ou zones suivants : Yemen, est de l’Ukraine, Syrie, Irak et Libye.
La compagnie low-cost Norwegian a suspendu ses vols au-dessus de l’Iran vendredi sur la base des informations fournies par l’EASA mais les a repris mardi, selon un porte-parole.
La compagnie autrichienne Austrian Airlines a indiqué que ses avions continuaient à survoler la mer Caspienne. « Nos avions volent à 10.000 m alors que les missiles russes n’atteignent qu’une altitude très basse et ils ne présentent donc pas de danger pour le moment », a déclaré son porte-parole.
Depuis fin septembre, Moscou s’est lancé dans une démonstration de force avec une campagne de bombardements intensifs à travers la Syrie en guerre. La Russie a tiré des missiles de croisière vers ce pays depuis la mer Caspienne.
« Compte tenu de la situation dans la région, Cathay Pacific a suspendu à partir de jeudi dernier et jusqu’à nouvel ordre tous ses vols au-dessus de l’Iran et de la mer Caspienne », a annoncé la compagnie mercredi.
Elle a déclaré avoir reçu une alerte de sécurité de la part de l’EASA, ainsi que de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale), ajoutant qu’aucun de ces deux organismes n’avait fait parvenir de recommandations spécifiques aux compagnies aériennes.
Dans son bulletin, l’EASA explique que des missiles tirés en direction de la Syrie « ont traversé les espaces aériens de l’Iran et de l’Irak à une altitude inférieure aux couloirs aériens empruntés par les avions de ligne ». Ce bulletin vise à « sensibiliser » les utilisateurs de l’espace aérien « à cet état de fait », ajoutait l’agence.
La sécurité des couloirs aériens est une compétence nationale en Europe, a précisé l’EASA. Celle-ci peut adresser une « recommandation » aux autorités d’aviation civile nationales. Ces dernières peuvent en tenir compte mais la recommandation n’a pas de valeur contraignante.
Concernant les missiles tirés en direction de la Syrie, l’EASA n’a pas émis de recommandation, ces missiles sol/sol se déplaçant à un niveau auquel ne volent pas les avions, a précisé un porte-parole de l’Agence.
Un avion de ligne de Malaysia Airlines avait été abattu en juillet 2014 dans l’est de l’Ukraine avec 298 personnes à bord et l’enquête internationale vient de conclure qu’il avait été atteint par un missile de fabrication russe.
Avec AFP